20 octobre 2011

[Colère Blanche] Blanc c'est pas nul, mais le bouquin , si

J'ai laissé ce commentaire sur le blog Thomas more :
J'ai dirigé le Parti Blanc en 2007 , à ces élections ce sera Stéphane Guyot, en 2002 c'était Blaise Hersent-Lechatreux. Je veux dire par là que le vote blanc comptabilisé comme une voix à part entière a ses défenseurs, et pas seulement Gauthier. Au regard de sa réaction irritée, il semble être cité dans le bouquin .

Le (gros) problème que j'ai avec la proposition de Gaccio et Naudet ( et Guy Carcassonne ) est qu'elle est stérile. Elle l'est tellement que cela est démontrée tout le temps presque très régulièrement et à l'échelle internationale.
Lorsque le vote blanc n'a pas de conséquence électorale cela ne change rien .. rien, nada, que dalle.

Des exemples ?

1 / Thaïlande, 2006 : Des partis s'unissent pour refuser le droit au premier ministre Thaksin de se présenter; consigne est donnée de voter blanc (dans ce pays cela signifie cocher une case : "none of the above") contre lui et son parti car il est accusé de détourner de l'argent au profit de sa famille proche... Conséquence ? Une partie seulement des députés sont élus malgré le très faible suffrage ( 55 % de bulletins blancs d'après mes souvenirs ) et la vie continua. Le roi avec l'aide de l'armée organisa une sorte de coup d'état sans violence, et thaksin dût s'exiler.. mais le pays reste instable et des affrontements sporadiques ont encore lieu entre les rouges ( pro-thaksin ) et les Jaunes (couleur du roi et pro- démocrate).

2/ Exemple tout récent en Bolivie 60 % de bulletins blancs à l'élection des juges, résultats ? que dalle. Les juges seront élus avec une légitimité de dictateur...

3/ Aux dernières élections cantonales il y a eu 60 % d'abstention ... leçon des politiques ? rien nibe, que dalle, waillo...

et j'en ai encore d'autres ... c'est juste que l'histoire, moi, je la suis depuis plus de six mois... mais il est vrai je n'ai pas écrit de bouquins et je ne fais pas partie du gotha parisien.

Pardon mais je me mets un peu en colère parce que ce bouquin semble vouloir faire croire au gens qu'il suffit d'être doux pour faire passer des lois .. Qu'en étant mesuré on fait mieux passer son idée. Ma conviction est que si un principe rencontre l'histoire, si une évolution rencontre le moment d’exister, elle existe dans l'essence de son principe. Et le principe de la reconnaissance est D'ABORD d'exprimer "aucun des candidats ne me convient" et non "j'aime pas", ou "celui là est un escroc" .. Bref il exprime une opinion bien plus compliqué qu'un simple vote contestataire.

Je n'ai pas lu le livre, je le lirai après les élections quand le soufflet sera retombée.. Pour l'instant, j'ai du mal à rester calme... parce qu'en faisant passer l'idée qu'il suffit d'être mou et de faire des "deals" avant qu'on nous les demande, avant même qu'on nous les suggère, on dit au gens abandonnez vos principes, venez sur notre terrain. Lorsque l'on croit à un principe il finit par être adopté, le pré-négocier c'est ... allez je me calme.. ce blog ne mérite pas ça. évidement le bouquin est en cause, et la note émets une logique incertitude... Mais tenter la proposition de Gaccio, c'est pisser dans un violon. Les élus respecte le vote , le vrai, celui qui compte, et non l'abstentionniste ni celui qui dépose un bulletin qui ne changera rien qu'il soit au nombre de 10 ou de 5 000 000.

Voilà mon point de vue, faites-vous le votre : Blanc c’est pas nul » chez Descartes & Cie. 6 €.

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