08 décembre 2015

Ne pas voter provoque des hallucinations graves

La France vit une hallucination collective due essentiellement à la faiblesse de la participation électorale. Cet écœurement de la politique et de ces officiants nous emmène dans une crise qui est accueilli avec un certain fatalisme.



Les journalistes sont nombreux à parler d'une "vague bleue Marine". Oui, cela parait évident si on voit qu'en pourcentage le Front national est en tête de six régions françaises. Pourtant imaginons ne plus parler en pourcentage pour désormais parler qu'en nombre d'électeurs, l'excitation serait bien moindre.

En vérité le Front National n'a pas fait plus de voix qu'aux élections présidentielles. C'est la participation qui est nettement moindre.
 Beaucoup d'erreurs par paresse
On parle ici ou là de la faiblesse de la mobilisation mais c'est loin de faire les manchettes. La cible serait Marine Le Pen alors que le fond du problème, beaucoup plus grave mais plus complexe, d'un nihilisme de la démocratie est à la source de la colère et de la résignation. 

D'un côté, c'est une France blessé, encore sonné par la violence et la barbarie de la série d'attentats contre ses valeurs de liberté d'expression et contre sa jeunesse innocente. Comment ne pas ressentir de la colère après une marche du 11 janvier si pleine de promesse. Qui a trahi ? Le peuple qui ne sait pas comment agir ou le politique qui devrait savoir agir ?

Ensuite la résignation : le cumul des mandats, les abus des politiques, la brutalité de la réforme des régions, la récupération des idées de politiques de l'opposition sans même se préoccuper du vote des Français. Que ce soit le gouvernement « élargi » de Nicolas Sarkozy en 2007 ou le discours du congrès le 16 novembre 2015 de François Hollande. Si le vote ne définit pas une vision et un engagement pour la vie publique, alors à quoi bon voter ?

Voilà ne pas voter, provoque des hallucinations graves. Le parti de Marine Le Pen fait moins bien qu'au présidentielles.

Si le vote blanc était réellement reconnu, on sortirait de ce jour sans fin qui ne cesse de se répéter depuis plus de dix ans. À chaque soirée électorale, le même discours résigné. Il semble pourtant que les partis « Républicains » s'arrangent bien de cette faible participation, ils pourront continuer à diminuer le nombre de lignes de leurs programmes. Ça finira par un « c'est nous ou le FN ».

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