Le vote «blanc» ne progresse pas
Après une liste aux élections municipales de Caen en 2001, 38 candidats aux législatives de 2002, l’association a été contrainte, financièrement, de n’en présenter que six cette année, à Marseille, Caen, Paris, Toulouse, Bordeaux et Strasbourg. Ils ont totalisé 1 593 voix, avec des scores allant de 0,21 % à 1,04 % selon les circonscriptions, soit approximativement les mêmes qu’en 2002. Mehdi Guiraud, président du Parti blanc et candidat dans la 16e circonscription de Paris, ne se dit pas déçu. « On ne fait pas campagne pour voter blanc, notre objectif est juste de donner la possibilité aux électeurs de le faire », affirme-t-il.
« Le score n’est pas important pour nous », affirme même Géraldine Grün, la candidate dans la 2e circonscription du Bas-Rhin (lire aussi La Croix du 13 février dernier). « Ma déception, ce n’est pas mes 0,74 % mais les 40 % d’abstention », martèle-t-elle, allant jusqu’à dire que « dans une démocratie idéale, il n’y a pas de vote blanc, car tous les électeurs trouvent un candidat qui emporte leur adhésion ». D’ailleurs, en cas de victoire, les candidats du Parti blanc s’étaient engagés à démissionner. « Je sais que notre démarche est subtile, et souvent les gens ne comprennent pas que nous ne sommes pas un vrai parti », reconnaît Géraldine Grün.
Marquer sa différence
« Les électeurs n’ont peut-être pas confiance, se disent que c’est une arnaque », estime Mehdi Guiraud, et surtout ils sont peu informés : « On n’a pas eu droit aux grands médias », regrette-t-il. Pour l’heure, l’association a décidé de contacter tous les députés dès leur élection, afin de les inciter à proposer une loi pour la reconnaissance du vote blanc.
Élise DESCAMPS |