06 décembre 2011

AGISSONS : Oui nide iou


Il y aura plusieurs phases à notre projet jusqu'en Septembre 2012. Elles consisteront toute à mobiliser. Mobiliser au-delà du net et des blogs. Mobiliser au-delà de la sphère virtuelle.


En septembre 2012 nous agirons auprès de nos élus. Mais d'ici là, il nous faut être nombreux. pour éviter le plus possible le yakafokon (il n'y a qu'à.. Il faut qu'on..). Nous devons faire passer ce premier message : plus nous sommes nombreux, plus notre succès est assuré. Pour ce qui est de ce que l'on met derrière la reconnaissance du vote blanc, nous avons des approches différentes. La mienne est celle d'un vote blanc révocatoire, et il y a aussi celle défendu par Bruno Gaccio qui est la comptabilisation sans conséquences des bulletins blancs.

Nous pouvons argumenter et débattre, mais il y a peu de chances d'obtenir quoi que ce soit si nous sommes peu nombreux. Je pense que sur ce point nous sommes d'accord..

Alors que faire ? quoi faire ?

Très simple, très citoyen : Créer une inscription massive sur les listes électorales... Déjà rien que cela enverra un message très clair au sommet du pouvoir. Et les médias ne manqueront pas d'en parler. Ce sera à tous les partis que nous enverrons le message suivant :
"Nous, nous sommes là , et vous ?"
A vous donc d'agir, et de toute les manières citoyennes possibles de convaincre ceux qui refusent car écœurés. Nous sommes nombreux, très nombreux à les comprendre.

20 octobre 2011

[Colère Blanche] Blanc c'est pas nul, mais le bouquin , si

J'ai laissé ce commentaire sur le blog Thomas more :
J'ai dirigé le Parti Blanc en 2007 , à ces élections ce sera Stéphane Guyot, en 2002 c'était Blaise Hersent-Lechatreux. Je veux dire par là que le vote blanc comptabilisé comme une voix à part entière a ses défenseurs, et pas seulement Gauthier. Au regard de sa réaction irritée, il semble être cité dans le bouquin .

Le (gros) problème que j'ai avec la proposition de Gaccio et Naudet ( et Guy Carcassonne ) est qu'elle est stérile. Elle l'est tellement que cela est démontrée tout le temps presque très régulièrement et à l'échelle internationale.
Lorsque le vote blanc n'a pas de conséquence électorale cela ne change rien .. rien, nada, que dalle.

Des exemples ?

1 / Thaïlande, 2006 : Des partis s'unissent pour refuser le droit au premier ministre Thaksin de se présenter; consigne est donnée de voter blanc (dans ce pays cela signifie cocher une case : "none of the above") contre lui et son parti car il est accusé de détourner de l'argent au profit de sa famille proche... Conséquence ? Une partie seulement des députés sont élus malgré le très faible suffrage ( 55 % de bulletins blancs d'après mes souvenirs ) et la vie continua. Le roi avec l'aide de l'armée organisa une sorte de coup d'état sans violence, et thaksin dût s'exiler.. mais le pays reste instable et des affrontements sporadiques ont encore lieu entre les rouges ( pro-thaksin ) et les Jaunes (couleur du roi et pro- démocrate).

2/ Exemple tout récent en Bolivie 60 % de bulletins blancs à l'élection des juges, résultats ? que dalle. Les juges seront élus avec une légitimité de dictateur...

3/ Aux dernières élections cantonales il y a eu 60 % d'abstention ... leçon des politiques ? rien nibe, que dalle, waillo...

et j'en ai encore d'autres ... c'est juste que l'histoire, moi, je la suis depuis plus de six mois... mais il est vrai je n'ai pas écrit de bouquins et je ne fais pas partie du gotha parisien.

Pardon mais je me mets un peu en colère parce que ce bouquin semble vouloir faire croire au gens qu'il suffit d'être doux pour faire passer des lois .. Qu'en étant mesuré on fait mieux passer son idée. Ma conviction est que si un principe rencontre l'histoire, si une évolution rencontre le moment d’exister, elle existe dans l'essence de son principe. Et le principe de la reconnaissance est D'ABORD d'exprimer "aucun des candidats ne me convient" et non "j'aime pas", ou "celui là est un escroc" .. Bref il exprime une opinion bien plus compliqué qu'un simple vote contestataire.

Je n'ai pas lu le livre, je le lirai après les élections quand le soufflet sera retombée.. Pour l'instant, j'ai du mal à rester calme... parce qu'en faisant passer l'idée qu'il suffit d'être mou et de faire des "deals" avant qu'on nous les demande, avant même qu'on nous les suggère, on dit au gens abandonnez vos principes, venez sur notre terrain. Lorsque l'on croit à un principe il finit par être adopté, le pré-négocier c'est ... allez je me calme.. ce blog ne mérite pas ça. évidement le bouquin est en cause, et la note émets une logique incertitude... Mais tenter la proposition de Gaccio, c'est pisser dans un violon. Les élus respecte le vote , le vrai, celui qui compte, et non l'abstentionniste ni celui qui dépose un bulletin qui ne changera rien qu'il soit au nombre de 10 ou de 5 000 000.

Voilà mon point de vue, faites-vous le votre : Blanc c’est pas nul » chez Descartes & Cie. 6 €.

11 mai 2011

Sénat : LOI N°391 PROPOSITION DE LOI tendant à reconnaître le bulletin blanc dans les élections

Suivre la proposition au Sénat en regardant le dossier.
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2010-2011
Enregistré à la Présidence du Sénat le 30 mars 2011
PROPOSITION DE LOI
tendant à reconnaître le bulletin blanc dans les élections,
PRÉSENTÉE
Par M. Daniel DUBOIS, Mmes Françoise FÉRAT, Gisèle GAUTIER, Esther SITTLER, M. Jean-Paul ALDUY, Mme Janine ROZIER, M. René BEAUMONT, Mmes Jacqueline PANIS, Jacqueline GOURAULT, MM. Marc LAMÉNIE, Dominique BRAYE, Pierre BERNARD-REYMOND, Jean-Pierre LELEUX, Mme Catherine MORIN-DESAILLY, MM. Yves DÉTRAIGNE, René VESTRI, Jean-Claude MERCERON, Jean-Léonce DUPONT, Mme Lucienne MALOVRY, MM. Jean-Paul AMOUDRY, Hervé MAUREY, Mme Anne-Marie PAYET, MM. Louis DUVERNOIS, Philippe DALLIER, André FERRAND, François PILLET, Mmes Élisabeth LAMURE, Joëlle GARRIAUD-MAYLAM, MM. Jean-Pierre VIAL, Didier BOROTRA, Alain VASSELLE, Louis PINTON, Antoine LEFÈVRE, Adrien GIRAUD et Mme Muguette DINI,
Sénateurs
(Envoyée à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Le bulletin blanc est assimilé à un bulletin nul dans la législation actuelle et non à la détermination d'un suffrage exprimé.
Face au fort taux d'abstention encore démontré lors des élections cantonales de mars 2011, il faut redonner au vote le statut de moyen d'expression. Pour certains citoyens, à défaut de cette reconnaissance, le seul moyen d'expression devient l'abstention ou le vote extrémiste. Offrons la possibilité à ceux qui ne votent plus de revenir vers les urnes.
Voter pour s'exprimer et pas seulement pour choisir.
Pour remettre l'acte de voter au centre de la démocratie, il est primordial de comptabiliser le bulletin blanc comme suffrage exprimé.
Tel est l'objet de la proposition de loi que nous vous demandons de bien vouloir adopter.
PROPOSITION DE LOI
Article 1er
Le troisième alinéa de l'article L. 65 du code électoral est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Les bulletins blancs sont décomptés séparément et entrent en compte pour la détermination des suffrages exprimés. »
Article 2
Après le premier alinéa de l'article L. 58 du même code, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Le maire dépose sur cette même table des bulletins blancs en nombre correspondant à celui des électeurs inscrits. »
Article 3
Au premier alinéa de l'article L. 66 du même code, les mots : « blancs, ceux » sont supprimés.

04 avril 2011

Les propositions du PS: "nothing to load", yet



On aurait cru que le PS aurait tiré des leçons de la récente Berezina de la démocratie française. Nous avons eu certes quelques déclarations de Fabius qui a remis sur le tapis sa vielle proposition de vote obligatoire avec, donc, un vote blanc dépotoir. Dans les dix dernières propositions , le discours s'éloigne ostensiblement de l'actualité démocratique. La gauche ne s'occuperait pas de la démocratie ? Cela n'a pas échappé au chroniqueur le plus haï du PAF : il n'y a encore que la droite qui se mobilise le plus. Et comme le souligne Eric Zemmour ( que je ne peux pas supporter d'habitude ) , l'abstention profite à la gauche, puisqu'elle a du mal à mobiliser et à marquer une différence : Avancez à 15 '30.


Attendons voir ... Le PS n'est qu'au début de son "show-case" médiatico-politique, je reste donc curieux d'une proposition d'une réforme réellement démocratique.
Pour l'instant je reste sur ma faim.

P.S : dans le lien sur Fabius on découvre que le P.S a discuté de la reconnaissance du vote blanc. On en sait pas plus... suite au prochain épisode

02 avril 2011

Encore un petit effort la blogosphère


Presque 7 ans qu’existe ce blog et près de dix années que je bataille pour la reconnaissance du vote blanc, Je sens que nous sommes désormais à un tournant qui me parait incroyable, et cela même si le lendemain est incertain. Cependant, rarement je n'ai vu tel soutiens, tel echo. Je vois que je ne suis plus seul, et qu'il y a autant de paroles en faveur que de citoyens aux inspirations différentes. Mais il y en a t'il encore assez ?
Sommes-nous assez nombreux ?

Est-ce qu'il suffit d'avoir eu besoin du vote blanc une fois dans sa vie, pour comprendre son utilité ?

Il y a dans la comptabilisation des bulletins blancs un réel désir que tous les électeurs puissent influer sur le destin de la Nation, sur le destin de notre démocratie. Je crois que cette valeur est partagé bien au-delà de la reconnaissance du vote blanc.

Si nous voulons que nos élus aient une réelle légitimité, si nous voulons que les campagnes électorales ne soit plus des opérations de marketing, si nous mettons le respect des individus et la libertés d'expression au plus haut de notre morale, alors c'est le plus grand nombre qui devra être convaincu, bien au delà des abstentionnistes, bien au-delà des voteurs blancs ponctuels.

AGISSONS !!
Il s'agit d'une profonde révolution démocratique, douce et sans violence, évolution dirait Stéphane Guyot avec lequel je partage cette même bataille. Quoiqu'il en soit il nous faut être nombreux à batailler, chacun de son coté ou dans un parti politique. Envoyons des lettres à nos députés, conseillers généraux, Sénateurs, Ministres, Maires. Apostrophons-les dans les marché, et dans nos viles et nos villages. Posons leur la question d'un vote blanc qui soit un garde-fou démocratique. La possibilité ultime de ne pas refuser l'élection alors que ce sont simplement les candidats qui ne nous conviennent pas.

Tout sera bon : des vidéos , des mails , des lettres, des affiches, des expositions , des débats, des conférence, des discussions, des conversations , ... Tout sera bon si cela se fait dans le respect de l'autre. Soyons créatifs, je relaierais ceux qui me font part de leurs réalisations, et nous utiliserons les outils à notre dispositions.

Bravo aux argumentations de :

De tout de Rien surtout de rien d'ailleurs ( et merci pour le lien ;) )
Des pas perdus auquel j'ai répondu ici
et Mon Avis t'intéresse "que même ce mec là mériterait qu'on lui écrive une ode à sa gloire !" qui m'ont fait réaliser que désormais on pouvait peut être commencer à finasser sur la manière d'appliquer la reconnaissance du vote blanc , car la paëlla c'est pas la même chose que le couscous ... ah il faut aller lire pour comprendre :P

Un peu hors de ce cercle :
Il faut noter la tristesse de Koztoujours, dont je salue la richesse et la diversité des commentaires.

J'ai envie de dire à Alter-Ouéb qu'il ne prêche plus dans le désert, je crois vraiment que le vote blanc est une des solutions, pas LA solution ( ça n'existe pas d'ailleurs ), mais un des moyens de changer les choses. Simplement parce que le corps électoral a aussi le droit de représenter ceux qui ne trouve pas satisfaction. C'est une question de salubrité démocratique.

Voilà, puisqu'il y avait une chaine je re-balance la patate chaude à mon tour :

31 mars 2011

Quand l'express se moque de l'expression


La chaîne des blogs sur la reconnaissance du vote blanc lancée par le blog Gauche de Combat, a donné l'occasion d'expressions mitigés. Voici un exemple que L'express a choisi de mettre en exergue : Par Jegoun, Vote blanc : Muscadet pour moi, Mais qu'ils ont choisi de renommer : " Pourquoi il ne faut pas reconnaitre le vote blanc", pour les besoins du marketing ou par simple conviction.



@Jegoun s'est donc lancé dans une argumentation ainsi formulé : "il faut bien élire des gens pour nous gouverner", finalement quand on voit la Belgique, on réalise que le pays ne s'en tire pas si mal d'autant que le blogueur "argumente" (probablement pour nous rassurer) sur la déliquescence de notre démocratie en expliquant : "les élus ne sont pas obligés d'appliquer leurs programmes". Comme s'il s'agissait de choses différentes.

Même s'il convient que dans la blogosphère on dit : "il faut aller chercher l'électeur, mouiller la chemise, reparler aux classes populaires ... J'en passe"

passons...

Mais ça doit probablement pas être bien fait puisque "on ne sait plus pourquoi on vote et, d'autre part, on s'en fout, de cette élection"
D'ailleurs, sa vision des électeurs est un peu simpliste :

"Pour les Européennes, ils votent au hasard, si possible pour un parti anti-européen et opposé au gouvernement en place. Pour les régionales, ils votent pour le sortant parce que, dans le fond, ils ne sont pas trop mécontent et qu'au final, le métro ne roule pas si mal... (Ben oui, la précédente élection date d'un an, et les transports collectifs en Ile-de-France sont le seul enjeu dont on se rappelle)."

J'y vois là très exactement la déliquescence de la politique française, qui, sans s'en rendre compte, s'auto dénigre. Et là je réfute l'idée que le vote serait une chose sans importance, c'est au contraire un geste qui a son importance culturel, presque cultuel en ces temps de débat sur la laïcité en démocratie.

Globalement à la question que ne pose pas @jegoun, mais L'express : "Pourquoi il ne faut pas reconnaître le vote blanc", L'article choisi par le rédacteur en chef répond par "on s'en fout" ... Voilà donc comment la rédaction de L'express a décidé de traiter les électeurs qui ont décidé d'envoyer un message électoral sans céder au chantage anti démocratique du ni-ni et du front républicain.

Je ne peux reprocher à @jegoun de ne pas avoir poussé très loin la reflexion, il se retrouve avec une patate chaude et le traite avec ses convictions. Ses convictions font qu'il sait pour qui voter et que probablement il aimerait que d'autres votent en ce sens.

Ce que je reproche au rédacteur en chef de l'express en ligne, par contre , c'est d'avoir mis un titre incohérent avec le contenu du billet en question. Si le rédacteur de l'Express veut attaquer l'inutilité du vote blanc, qu'il ne se cache pas derrière un blogueur. Le rédacteur en chef a un blog ( http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/mettout/ ), qu'il l'utilise à bon escient ...

30 mars 2011

du spectateur en démocratie

Le vote blanc dévalorise l'abstention ... dit DesPasPerdus sur son blog. J'ai cru honnêtement à une blague, à une plaisanterie de second degré. L'express le reprend grâce à @jegoun et cela avec de nombreux blogueurs dans une chaine initiée par Gauche de combat.


Et puis il s'avère que non ... Alors je reconnais que mon commentaire ait pu apparaitre arrogant et sans arguments. Je vais essayer de me rattraper là. D'abord, Je suis stupéfait que l'on me reproche de manquer d'argument lorsque le seul argument est de dire que celui qui reste chez lui et ne participe pas à l'élection - rendez vous ultime de la démocratie - a raison d'avoir le même poids qu'un vote.

L'abstentionniste n'est pas un combattant de la démocratie, c'est un spectateur.

Allons-y donc... Si l'argument historique sur lequel s'est construit une partie de la France d'aujourd'hui ( de la révolution française à la déclaration universelle des droits de l'homme ) ne suffit pas, ni l'argument que la cérémonie de participation à un événement commun à tous les citoyens est ce qui fait une Nation (il y a aussi l'hymne, les impôts , la monnaie, les frontières), c'est déjà un peu à désespérer.

Pourquoi ne pas rendre le vote obligatoire me diras-tu ? Eh bien parce que notre pays est un pays de liberté et que c'est justement le vote qui réactualise le pacte entre la nation et son peuple. C'est un geste qui , s'il est contraint, n'exprime pas l'adhésion morale. Adhérez moralement à la Nation, à son histoire, à son héritage. Cela même si certains partis dénaturent cette adhésion, mais ce n'est pas le débat ici.

L'enjeu du vote blanc est plus profond encore.

Car las de l'Histoire et d'un pacte de la nation, puisque cela vous paraît fumeux. Vous dites encore qu'il y a une forme de distinction probablement injuste entre le voteur blanc, celui qui ne vote pas blanc et celui qui s'abstient. Tout se vaudrait. Alors pourquoi dans ce cas on n'annule pas l'élection lorsque l'abstention est majoritaire ? Parce que ça n'en finirait pas, me répondrez-vous (et vous auriez sans doute raison) , et sans doute appliquerez-vous la même logique au vote blanc, nous y reviendrons plus tard. En fait c'est simple, un abstentionniste ne s'exprime pas, c'est donc impossible de savoir ce qu'il dit. un voteur blanc dit : "aucun des candidats ne me convient", c'est on ne peut plus clair.

Quelle différence si l'abstention est active ou passive ? Quelle différence entre une démocratie rêvée dans un fauteuil et celle ou on croise les gens de son quartier ? Quelle différence il y a t'il entre l'entre-soi et la participation à une "messe" nationale ? Parce que quand on va voter on sort de chez soi, littéralement on va à l'extérieur, on regarde l'extérieur pour se rendre compte qu'à la fin du chemin, par un geste , on est entre nous. Voter est un acte de réunion. Quitter notre individualité pour en rencontrer une autre plus grande et plus universelle et manifester ainsi une participation active à la collectivité.

Malheureusement nous tombons sur le même aboutissement triste, sans cesse renouvelé depuis des années, élections après élections, une abstention croissante :
"
Même passive, elle relativise la légitimité des nouveaux représentants du peuple et révèle un fort déficit démocratique"
Elle relativise la légitimité ... ah "et après ?" vous diront ceux qui ont été élu avec 21% d'inscrits. Ce qu'il faut bien comprendre , c'est que pour l'élu; son fuel, son vent, son uranium : c'est le vote. Ceux qui ne vote pas, ne mérite même pas son intérêt, ni son regard. Beaucoup d'élus travaillent dur et sont tiraillés par des forces dont nous n'avons pas conscience. Ils ont de telles responsabilités qui font qu'au minimum l'électeur devrait se déplacer. Certes, c'est à lui de faire-savoir son savoir -faire et donc de communiquer, mais si le message passe bien, alors la réponse du citoyen se doit d'être un peu supérieur à celle d'un ectoplasme, pardon d'un abstentionniste passif. L'élu écoute l'électeur, pas l'abstentionniste.

Je ne dis pas qu'il y a pas de brebis galeuses. Il y en a, mais je ne jette pas le député avec l'eau de la démocratie croupie.

Enfin si je comprends bien ta pensée, cher DPP, à partir du moment où on est un être humain, on a voix au chapitre. Et que présent ou non dans le bureau de vote , nous sommes citoyens à tout moment et dans toute les situations. Sur ce point je suis d'accord avec toi. Ajouté à cela, le moment du vote est l'instant où nous sommes bien obligés de constater que d'autres pensent autrement. Nous somme multitude, que dans cette multitude il y a forcément une ou plusieurs personnes qui ne voit pas du tout les choses de la même manière que nous, quitte à refuser même l'appartenance à cette multitude. Donnons lui cette dignité là de pouvoir exister sans participer. Si participer c'est porter les armes de la démocratie, s'abstenir c'est regarder les autres faire, et il en faut. Aujourd'hui, c'est la démocratie qui manque de combattants, le champ de bataille est le bureau de vote, c'est le dernier carré de la démocratie. Avoir un peu de respect pour soi et pour les autres, c'est se donner la valeur de participer.

Ensuite pour ce qui est de se débarrasser de la cinquième république, on en discutera, j'espère, autour d'une bière, et on a pas finis,car cela fait longtemps que nous y rêvons. Mais reconnait qu'il faudra des combattants pour qu'elle soit à l'image du peuple, cette sixième république, et qu'on est loin du compte. Je continue à penser que si les électeurs ne peuvent tirer la sonnette d'alarme, d'élection par défaut en élection par défaut nous aurons une démocratie en défaut.

22 mars 2011

Le vote blanc de Bruno Gaccio, c'est vrai ce mensonge ?

Bruno Gaccio a eu cette excellente idée de proposer la reconnaissance du vote blanc. Vous savez que ce blog est entièrement consacré à cette expression civique et citoyenne.


Sincèrement, je remercie qu'une personnalité se préoccupe de ce sujet, Bruno Gaccio a le talent de la clarté et c'est rare d'avoir ce type d'aide pour la reconnaissance du vote blanc. Donc merci, et encore merci, sincèrement.

L'entreprise est bien menée, Guy Carcassonne, un éminent professeur de droit constitutionnel c'est empressé d'écrire un amendement et Bruno Gaccio a même trouvé un député pour le proposer : Mr le député Socialiste Jean-Jacques Urvoas.

Mais j'ai quelque questions à poser à mr Gaccio:

1/ Il existe vraiment cet amendement ?

Parce que c'est demain , Mercredi 23 Mars, que se réunit la commission des lois de l'assemblée nationale, à dix heures précisément. et rien dans le programme qui devrait traiter de cet amendement ... je ne sais pas, j'ai dû mal chercher et pourtant Mr Urvoas est un peu partout dans ces amendements. Mais nulle part, je ne vois d'enveloppe vide ou d'article 66. Et nulle part ailleurs d'ailleurs.. haha.

2/ Pourquoi votre reconnaissance du vote blanc ne change rien à ce qu'il se passe aujourd'hui ?
Mr Gaccio, vous lisez ainsi le texte rédigé par Mr Guy Carcassonne :
Les enveloppes vides assimilés à des bulletins blancs "sont décomptés distinctement[..] mais n'entrent pas en compte dans le résultat du dépouillement".
Les choses sont donc claires, ce décompte n'a aucun effet et vous le dites dans votre commentaire : "qu'il soit élu avec 25% de vote blanc ce n'est pas la même chose que s'il est élu avec 1% de vote blanc". Autrement dit, vous faites confiance aux commentateurs. Vous avez raison, quand ils ont du talent ça peut avoir de l'effet. Mais pour un élu c'est une piqure de moustique sur une jambe de bois. Et pour l'électeur.. et bien ça n'a aucun , mais strictement aucun effet.

C'est qu'à la base de la démocratie, il y a cette règle : Un vote = une voix, ce qui n'est pas le cas dans cette proposition.

3/ Pourquoi l'amendement n'oblige pas à publier les résultats des bulletins blancs ?

Car, si vous avez déjà dépouillé, vous devez probablement savoir que les bulletins blancs sont décomptés à part. Dans le relevé de résultat, il y a une ligne : "Enveloppe vide et bulletins blancs". Donc le ministère de l'intérieur a les chiffres, il n'a juste aucune obligation de communiquer dessus, tout comme votre texte ne l'y oblige pas non plus.

Voilà ces remarques peuvent sembler sévères, mais ce sont des critiques que j'espère constructives. Je souhaiterais juste vous rencontrer pour que l'on en discute.

Vous m'excuserez de m'y prendre si tard pour vous corriger, mais j'ai essayé de vous contacter via Facebook et via votre éditeur, mais toujours pas de réponse...
J'ai essayé également d'obtenir le texte pour le lire et le commenter, mais pareil impossible.

J'espère que cette missive, comme une bouteille lancée à la mer, vous arrivera. Et, vous voyez ce n'est pas une enveloppe vide que vous trouverez à l'intérieur.

07 mars 2011

Marine et Nicolas tombent à l'eau...

L'agacement et la colère en France atteignent un tel niveau qu'aujourd'hui beaucoup d'électeurs de droite se demandent s'ils vont réellement ne pas voter au second tour des prochaines élections présidentielles.

Une abstention que l'on se refuse de mesurer, et qui fausse mécaniquement le sondage du Parisien. On en reparlera sans doute au lendemain des élections cantonales, vers 23h et quelques..

Deux sondages coup sur coup ont démontré l'inaltérable solidité du vote en faveur de Marine Le Pen. Cette solidité a été démontré en 2002. Le nombre de votant pour Jean Marie Le Pen restant à peu près le même du premier au second tour.

Un deuxième coup de semonce pour la démocratie Française. Un deuxième chantage à l'extrémisme.

Maintenant j'aimerais que Harris Interactive fasse le sondage suivant avec l'hypothèse suivante :
0/ Comptabiliser le vote blanc
1/ Si le vote blanc arrivent en tête au premier tour : tout les candidats du premier tour ne peuvent plus se représenter.
2/ Refaire un scrutin dans les mêmes conditions.

Évidement si le vote blanc n'est pas majoritaire aucun des candidats ne sont éliminés et le second tour se fait avec les deux meilleurs.

Jusqu'à quand allons-nous considérer que le ras le bol et la défiance des électeurs ne méritent pas d'être écouté ?

Jusqu'à quand ?


La Haine (la chute)
envoyé par v8turbo. - Regardez d'autres vidéos de musique.

23 janvier 2011

#Tunisie : Une autre démocratie est possible.

La Tunisie est face à un dilemme : faire la démonstration d'une stabilité économique et sociale tout en assurant un changement qui lui permettes de passer d'une dictature de plus de 50 ans à une démocratie moderne et avant gardiste.

Avant de rentrer dans le vif du sujet je voudrais faire part de ma fierté d'être un être humain à cette époque de progrès extraordinaire. Je suis fier des Tunisiens qui ont sus garder leur calme et ont montrés leur intelligence.J'envoie également mes condoléances à ces familles qui pleurent leur enfants, maris ou femme tombés lors de cette libération sans différence de bords; une vie est une vie.

Je vais me permettre de donner un certains nombre de recommandations à mon
humble niveau , mais qui je l'espère participera à la reconstruction et à la prise de conscience de cet enjeu historique.

La première étape est de rassurer les grandes institutions internationales : Comment construire un nouveau pays lorsque l'ONU, le FMI, l'OMC et les structures internationales ne savent pas si dans deux mois , deux ans le pays ne sera peut-être plus capable d'être un état stable.

Donc avoir un AGENDA et des instances de représentations qui permettent d'avoir des perspectives politiques, économiques et sociales à long terme. L'incertitude du futur n'est pas un problème , c'est l'incertitude de ceux qui construisent le futur qui est le vrai risque. Et pour cela il faut avoir confiance.

La deuxième étape est de reprendre confiance justement, pour construire une démocratie respectueuse et respectés. Cela veut dire se débarrasser des éléments qui ont été les chevilles ouvrières de la dictature. Il faut absolument faire la différence entre ceux qui pensait , ceux qui obéissait et ceux qui exécutait. Car si la vengeance et le besoin de justice est évident, il ne faut pas remplacer une dictature par une autre. La Liberté d'expression doit être conservé et les actes de violences sévèrement sanctionné dans l'objectif d'une amélioration. Cela signifie de mener des enquêtes dont les résultats soient publiques afin que soit mis en évidences les corruptions. La morale publique sera ainsi reconstruite. Si il existe le moindre doute sur l'exhaustivité de ces enquêtes, la construction sera fragile et il y aura toujours, toujours des gens pour profiter de ces faiblesses.

Peuple de Tunisie, vous allez probablement, en tout cas je l'espère, mettre en place de nouvelles procédures afin de réguler l'état et en particulier la démocratie. Je vais me permettre maintenant de proposer quelques méthodes. Faites vos courses .. posez vos questions, proposez. C'est aussi le moment de débattre. Ce qui est important dans mes propositions ne sont pas forcément la finalité mais le processus : l'implication et l'expression du peuple implique un délai. Ce délai est l'occasion de débats. Et c'est là que se trouve à mon avis la richesse de la démocratie. Car derrière le débat il y a l'apprentissage du doute, de l'expression libre et du respect de l'autre.

  • Le Vote Blanc : écartons d'entrée cette première proposition qui tombe sous le sens ici. Je vais dire simplement qu'un nombre de bulletins blanc supérieur au bulletins de vote pour un candidat est une bonne occasion de remettre en cause l'élection et les candidats qui se présente à cette élection. : par exemple en 2006 La Thaïlande ont rejeté leur premier ministre car plusieurs partis se sont alliés pour appeler au vote blanc. Aujourd'hui l'ex-premier ministre Thatksin est donc en exil pour avoir tenté de rester. L'armée ( dont le rôle a été exemplaire en Tunisie ) a permis une transition vers un gouvernement sans cet homme d'affaire tout en conservant le dialogue démocratique.

  • Le référendum d'initiative populaire : défendu -vaillamment- par certains de mes amis depuis de longues années. Son principe est simple : Un certain nombre de signatures sur une pétition provoque le vote ou la mise au vote d'une loi. Ce principe est très souvent appliqués dans les localités américaines. Par exemple; des américains veulent provoquer un débat et initie un vote sur un sujet. Si ce sujet provoque suffisamment d'adhésion, un vote à l'échelle de la ville, de la région, ou de l'état est provoqué. Un exemple d'application pour la Tunisie serait par exemple la destitution d'un président de la république :)) . Si par exemple plus de 2 millions de Tunisiens signe une pétition pour la destitution du président, alors les députés doivent voter par une majorité des deux tiers la destitution du président. S'il y a 75 % des inscrits qui signent cette pétition alors le président doit démissionner et provoquer une nouvelle élection. Ce sont des propositions, ça ne sera pas forcément ce que vous choisirez.

  • les débats citoyens: Durant de longues années j'ai participé à des débats organisé par la nouvelle arcadie. Ces cafés citoyens ont un principe d'expression relativement cadré qui permettent surtout de pouvoir faire remonter les bonnes idées. Pendant deux heures, sur un sujet choisi par vote, les participants s'expriment pendant 5 min ( pas plus ) chacun leur tour. les uns après les autres ceux qui veulent s'exprimer lèvent la main et un animateur attribue par ordre chronologique (celui qui a demandé la parole depuis le plus longtemps ). Je vous laisse regarder sur le site comment cela se passe. C'est vraiment une très belle école pour discuter et partager l'information. Tenez, par exemple, je vous propose un débat : "Comment faire pour que la Tunisie reste à jamais une démocratie ?".

Certaines de ces propositions impliquent un changement de constitution, et je sais que la Tunisie sort de 50 ans de dictature, qu'il lui faudra du temps pour adopter ce que l'Europe a du mal à adopter. Mais, le peuple de Tunisie est un peuple de consensus et de paix. J'ai confiance, j'ai même plus que confiance. On parle déjà d'un printemps de la démocratie au Maghreb et même dans le monde arabe, C'est pour dire.

NB : Je serais flatté si ce texte était recopié, diffusé, partagé ou traduit. Les idées n'ont pas de frontières et c'est à chacun de décider si elles sont bonnes ou pas. Sachant que j'adore le débat je serais évidement prêt à répondre à toute les questions.

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