AGIR : une lettre aux députés
La commission se réunit à nouveau Jeudi matin, de sorte qu'il m'a paru nécessaire de faire parvenir un courrier hier soir aux députés de la commission des lois. C'est à dire :
J'y fais une proposition afin de donner une conséquence concrète au vote blanc. J'ai reçu une seule réponse pour l'instant. Si vous aussi vous faites parvenir une lettre aux députés, n'hésitez pas à me le faire savoir.
Monsieur le député
Le troisième alinéa de l’article L. 126,193, 253, 294, 458 et 525 du code électoral est complété par la phrase ainsi rédigée :
3° un nombre de
bulletins blancs égal à la moitié de celui des électeurs votants.
Pour rappel quelques bonnes raisons de faire avancer la reconnaissance du vote blanc.
Je vous prie, d'agréer monsieur le député, mes salutations les plus sincères.
- M. le rapporteur François Savaudet
- M. le président Jean-Jacques Urvoa
- M. Dominique Raimbourg
- M. Bernard Lesterlin
- M. Alain Tourret
- Mme Nathalie Nieson
- M. Pascal Popelin
J'y fais une proposition afin de donner une conséquence concrète au vote blanc. J'ai reçu une seule réponse pour l'instant. Si vous aussi vous faites parvenir une lettre aux députés, n'hésitez pas à me le faire savoir.
Monsieur le député
Ce
jeudi 22 novembre va se jouer l’histoire de la démocratie en France. Plus que
jamais, vous allez avoir l’occasion de jouer un rôle dans la perception que les
français ont de leurs représentants et dans la perception de la France à
travers le Monde. Le message universel sera unique et puissant. Il sera entendu
clairement par toutes les démocraties et bien au-delà.
Le
geste citoyen d’aller voter doit conserver son sens d’origine qui est de
participer à l’expression de la volonté générale. Lorsque celle-ci exprime une
absence d’adhésion à l’offre politique, il exprime essentiellement l’adhésion à
un processus démocratique. Si vous choisissez de faire exister le vote blanc et
de lui donner une portée concrète mais respectueuse de la volonté générale, le
tournant démocratique sera d’une profonde modernité.
Les
arguments
contre sont connus depuis les débats du 30 janvier 2003. Ils sont avant
tout des malentendus et ont la comptabilisation parmi les suffrages
exprimés des
bulletins blancs comme point de blocage. L’article 7 de la constitution
et la difficulté de
décision dans le cas de référendum rendent en effet difficile son
application.
Si on ôte des propositions cette comptabilisation dans les suffrages exprimés, il reste une conséquence qui n’a pas été explorée : la majorité du quorum.
Si on ôte des propositions cette comptabilisation dans les suffrages exprimés, il reste une conséquence qui n’a pas été explorée : la majorité du quorum.
Comme
vous le savez, sans doute, un scrutin qui ne retient pas plus d’un quart des
inscrits est annulé. Cela concerne dans le code électoral :
-
l’Article L253 (alinéa 2) : Les communes de moins de 3500 habitants
-
l’Article L294 (alinéa 2) : Les sénateurs
-
l’Article L193 et L126 (alinéa 2) : l’élection des députés
-
l’Article LO525 : l’élection des conseillers territoriaux
-
l’Article LO458 : l’élection des conseillers généraux
Comme
cela
a été démontrés dans le rapport de M. Sauvadet. les votes blancs
prennent
plus de sens lorsqu’ils sont comparés aux votants. Je vous propose une
piste afin de présenter un amendement formulé comme suit :
Proposition
de loi
Le troisième alinéa de l’article L. 126,193, 253, 294, 458 et 525 du code électoral est complété par la phrase ainsi rédigée :
Pour rappel quelques bonnes raisons de faire avancer la reconnaissance du vote blanc.
- La volonté des français d'avoir (enfin) la reconnaissance du vote blanc : 62 % en 1998 (Sondage Cevipof / Parti radical valoisien) puis 69% en novembre 2012 (Sondage LH2 / le nouvel observateur)
- Lutter contre la défiance populaire à l’égard des politiques
- Éviter la crise sociale qui va mettre en danger l’équilibre de la république
- Renforcer le message universel démocratique de la France
- L’harmonisation avec les machines à voter