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02 avril 2011

Encore un petit effort la blogosphère


Presque 7 ans qu’existe ce blog et près de dix années que je bataille pour la reconnaissance du vote blanc, Je sens que nous sommes désormais à un tournant qui me parait incroyable, et cela même si le lendemain est incertain. Cependant, rarement je n'ai vu tel soutiens, tel echo. Je vois que je ne suis plus seul, et qu'il y a autant de paroles en faveur que de citoyens aux inspirations différentes. Mais il y en a t'il encore assez ?
Sommes-nous assez nombreux ?

Est-ce qu'il suffit d'avoir eu besoin du vote blanc une fois dans sa vie, pour comprendre son utilité ?

Il y a dans la comptabilisation des bulletins blancs un réel désir que tous les électeurs puissent influer sur le destin de la Nation, sur le destin de notre démocratie. Je crois que cette valeur est partagé bien au-delà de la reconnaissance du vote blanc.

Si nous voulons que nos élus aient une réelle légitimité, si nous voulons que les campagnes électorales ne soit plus des opérations de marketing, si nous mettons le respect des individus et la libertés d'expression au plus haut de notre morale, alors c'est le plus grand nombre qui devra être convaincu, bien au delà des abstentionnistes, bien au-delà des voteurs blancs ponctuels.

AGISSONS !!
Il s'agit d'une profonde révolution démocratique, douce et sans violence, évolution dirait Stéphane Guyot avec lequel je partage cette même bataille. Quoiqu'il en soit il nous faut être nombreux à batailler, chacun de son coté ou dans un parti politique. Envoyons des lettres à nos députés, conseillers généraux, Sénateurs, Ministres, Maires. Apostrophons-les dans les marché, et dans nos viles et nos villages. Posons leur la question d'un vote blanc qui soit un garde-fou démocratique. La possibilité ultime de ne pas refuser l'élection alors que ce sont simplement les candidats qui ne nous conviennent pas.

Tout sera bon : des vidéos , des mails , des lettres, des affiches, des expositions , des débats, des conférence, des discussions, des conversations , ... Tout sera bon si cela se fait dans le respect de l'autre. Soyons créatifs, je relaierais ceux qui me font part de leurs réalisations, et nous utiliserons les outils à notre dispositions.

Bravo aux argumentations de :

De tout de Rien surtout de rien d'ailleurs ( et merci pour le lien ;) )
Des pas perdus auquel j'ai répondu ici
et Mon Avis t'intéresse "que même ce mec là mériterait qu'on lui écrive une ode à sa gloire !" qui m'ont fait réaliser que désormais on pouvait peut être commencer à finasser sur la manière d'appliquer la reconnaissance du vote blanc , car la paëlla c'est pas la même chose que le couscous ... ah il faut aller lire pour comprendre :P

Un peu hors de ce cercle :
Il faut noter la tristesse de Koztoujours, dont je salue la richesse et la diversité des commentaires.

J'ai envie de dire à Alter-Ouéb qu'il ne prêche plus dans le désert, je crois vraiment que le vote blanc est une des solutions, pas LA solution ( ça n'existe pas d'ailleurs ), mais un des moyens de changer les choses. Simplement parce que le corps électoral a aussi le droit de représenter ceux qui ne trouve pas satisfaction. C'est une question de salubrité démocratique.

Voilà, puisqu'il y avait une chaine je re-balance la patate chaude à mon tour :

31 mars 2011

Quand l'express se moque de l'expression


La chaîne des blogs sur la reconnaissance du vote blanc lancée par le blog Gauche de Combat, a donné l'occasion d'expressions mitigés. Voici un exemple que L'express a choisi de mettre en exergue : Par Jegoun, Vote blanc : Muscadet pour moi, Mais qu'ils ont choisi de renommer : " Pourquoi il ne faut pas reconnaitre le vote blanc", pour les besoins du marketing ou par simple conviction.



@Jegoun s'est donc lancé dans une argumentation ainsi formulé : "il faut bien élire des gens pour nous gouverner", finalement quand on voit la Belgique, on réalise que le pays ne s'en tire pas si mal d'autant que le blogueur "argumente" (probablement pour nous rassurer) sur la déliquescence de notre démocratie en expliquant : "les élus ne sont pas obligés d'appliquer leurs programmes". Comme s'il s'agissait de choses différentes.

Même s'il convient que dans la blogosphère on dit : "il faut aller chercher l'électeur, mouiller la chemise, reparler aux classes populaires ... J'en passe"

passons...

Mais ça doit probablement pas être bien fait puisque "on ne sait plus pourquoi on vote et, d'autre part, on s'en fout, de cette élection"
D'ailleurs, sa vision des électeurs est un peu simpliste :

"Pour les Européennes, ils votent au hasard, si possible pour un parti anti-européen et opposé au gouvernement en place. Pour les régionales, ils votent pour le sortant parce que, dans le fond, ils ne sont pas trop mécontent et qu'au final, le métro ne roule pas si mal... (Ben oui, la précédente élection date d'un an, et les transports collectifs en Ile-de-France sont le seul enjeu dont on se rappelle)."

J'y vois là très exactement la déliquescence de la politique française, qui, sans s'en rendre compte, s'auto dénigre. Et là je réfute l'idée que le vote serait une chose sans importance, c'est au contraire un geste qui a son importance culturel, presque cultuel en ces temps de débat sur la laïcité en démocratie.

Globalement à la question que ne pose pas @jegoun, mais L'express : "Pourquoi il ne faut pas reconnaître le vote blanc", L'article choisi par le rédacteur en chef répond par "on s'en fout" ... Voilà donc comment la rédaction de L'express a décidé de traiter les électeurs qui ont décidé d'envoyer un message électoral sans céder au chantage anti démocratique du ni-ni et du front républicain.

Je ne peux reprocher à @jegoun de ne pas avoir poussé très loin la reflexion, il se retrouve avec une patate chaude et le traite avec ses convictions. Ses convictions font qu'il sait pour qui voter et que probablement il aimerait que d'autres votent en ce sens.

Ce que je reproche au rédacteur en chef de l'express en ligne, par contre , c'est d'avoir mis un titre incohérent avec le contenu du billet en question. Si le rédacteur de l'Express veut attaquer l'inutilité du vote blanc, qu'il ne se cache pas derrière un blogueur. Le rédacteur en chef a un blog ( http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/mettout/ ), qu'il l'utilise à bon escient ...

30 mars 2011

du spectateur en démocratie

Le vote blanc dévalorise l'abstention ... dit DesPasPerdus sur son blog. J'ai cru honnêtement à une blague, à une plaisanterie de second degré. L'express le reprend grâce à @jegoun et cela avec de nombreux blogueurs dans une chaine initiée par Gauche de combat.


Et puis il s'avère que non ... Alors je reconnais que mon commentaire ait pu apparaitre arrogant et sans arguments. Je vais essayer de me rattraper là. D'abord, Je suis stupéfait que l'on me reproche de manquer d'argument lorsque le seul argument est de dire que celui qui reste chez lui et ne participe pas à l'élection - rendez vous ultime de la démocratie - a raison d'avoir le même poids qu'un vote.

L'abstentionniste n'est pas un combattant de la démocratie, c'est un spectateur.

Allons-y donc... Si l'argument historique sur lequel s'est construit une partie de la France d'aujourd'hui ( de la révolution française à la déclaration universelle des droits de l'homme ) ne suffit pas, ni l'argument que la cérémonie de participation à un événement commun à tous les citoyens est ce qui fait une Nation (il y a aussi l'hymne, les impôts , la monnaie, les frontières), c'est déjà un peu à désespérer.

Pourquoi ne pas rendre le vote obligatoire me diras-tu ? Eh bien parce que notre pays est un pays de liberté et que c'est justement le vote qui réactualise le pacte entre la nation et son peuple. C'est un geste qui , s'il est contraint, n'exprime pas l'adhésion morale. Adhérez moralement à la Nation, à son histoire, à son héritage. Cela même si certains partis dénaturent cette adhésion, mais ce n'est pas le débat ici.

L'enjeu du vote blanc est plus profond encore.

Car las de l'Histoire et d'un pacte de la nation, puisque cela vous paraît fumeux. Vous dites encore qu'il y a une forme de distinction probablement injuste entre le voteur blanc, celui qui ne vote pas blanc et celui qui s'abstient. Tout se vaudrait. Alors pourquoi dans ce cas on n'annule pas l'élection lorsque l'abstention est majoritaire ? Parce que ça n'en finirait pas, me répondrez-vous (et vous auriez sans doute raison) , et sans doute appliquerez-vous la même logique au vote blanc, nous y reviendrons plus tard. En fait c'est simple, un abstentionniste ne s'exprime pas, c'est donc impossible de savoir ce qu'il dit. un voteur blanc dit : "aucun des candidats ne me convient", c'est on ne peut plus clair.

Quelle différence si l'abstention est active ou passive ? Quelle différence entre une démocratie rêvée dans un fauteuil et celle ou on croise les gens de son quartier ? Quelle différence il y a t'il entre l'entre-soi et la participation à une "messe" nationale ? Parce que quand on va voter on sort de chez soi, littéralement on va à l'extérieur, on regarde l'extérieur pour se rendre compte qu'à la fin du chemin, par un geste , on est entre nous. Voter est un acte de réunion. Quitter notre individualité pour en rencontrer une autre plus grande et plus universelle et manifester ainsi une participation active à la collectivité.

Malheureusement nous tombons sur le même aboutissement triste, sans cesse renouvelé depuis des années, élections après élections, une abstention croissante :
"
Même passive, elle relativise la légitimité des nouveaux représentants du peuple et révèle un fort déficit démocratique"
Elle relativise la légitimité ... ah "et après ?" vous diront ceux qui ont été élu avec 21% d'inscrits. Ce qu'il faut bien comprendre , c'est que pour l'élu; son fuel, son vent, son uranium : c'est le vote. Ceux qui ne vote pas, ne mérite même pas son intérêt, ni son regard. Beaucoup d'élus travaillent dur et sont tiraillés par des forces dont nous n'avons pas conscience. Ils ont de telles responsabilités qui font qu'au minimum l'électeur devrait se déplacer. Certes, c'est à lui de faire-savoir son savoir -faire et donc de communiquer, mais si le message passe bien, alors la réponse du citoyen se doit d'être un peu supérieur à celle d'un ectoplasme, pardon d'un abstentionniste passif. L'élu écoute l'électeur, pas l'abstentionniste.

Je ne dis pas qu'il y a pas de brebis galeuses. Il y en a, mais je ne jette pas le député avec l'eau de la démocratie croupie.

Enfin si je comprends bien ta pensée, cher DPP, à partir du moment où on est un être humain, on a voix au chapitre. Et que présent ou non dans le bureau de vote , nous sommes citoyens à tout moment et dans toute les situations. Sur ce point je suis d'accord avec toi. Ajouté à cela, le moment du vote est l'instant où nous sommes bien obligés de constater que d'autres pensent autrement. Nous somme multitude, que dans cette multitude il y a forcément une ou plusieurs personnes qui ne voit pas du tout les choses de la même manière que nous, quitte à refuser même l'appartenance à cette multitude. Donnons lui cette dignité là de pouvoir exister sans participer. Si participer c'est porter les armes de la démocratie, s'abstenir c'est regarder les autres faire, et il en faut. Aujourd'hui, c'est la démocratie qui manque de combattants, le champ de bataille est le bureau de vote, c'est le dernier carré de la démocratie. Avoir un peu de respect pour soi et pour les autres, c'est se donner la valeur de participer.

Ensuite pour ce qui est de se débarrasser de la cinquième république, on en discutera, j'espère, autour d'une bière, et on a pas finis,car cela fait longtemps que nous y rêvons. Mais reconnait qu'il faudra des combattants pour qu'elle soit à l'image du peuple, cette sixième république, et qu'on est loin du compte. Je continue à penser que si les électeurs ne peuvent tirer la sonnette d'alarme, d'élection par défaut en élection par défaut nous aurons une démocratie en défaut.

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