Après six mois d'un remaniement qui n'arrive pas. Où en est-on ?
Un des arguments contre la comptabilisation des bulletins blancs dans les suffrages exprimés est l'absence de gouvernement pendant que le pays revote.
Or, observons la situation actuelle :
Il aura fallu six mois pour reconduire le même premier ministre; Monsieur François Fillon, l'artisan principale de la réforme des retraites. Une des réformes les plus contestés de ces 20 dernières années. Pourtant entre l'annonce de ce remaniement et sa conclusion :
- nous aurons eu la plus importante réforme de cette décennie,
- un scandale politico-financier qui pointait les collusions entre puissances financières et le pouvoir,
- des manifestations et des grèves qui ont bloqués en partie la France,
- une réunion du groupe du G20 majeure dans l'équilibre financier mondial,
- un investissement grandissant de la France de la guerre en Afghanistan.
- La réception en France du président de la Chine Populaire, pays réputés aujourd'hui les plus répressifs en matière de liberté d'expression.
Mais le pays ne s'est pas arrêté, le pays a continué à fonctionner et les réformes à se faire. Avec une surdité encore plus assourdissante du gouvernement à l'agacement des français. ( Nicolas Sarkozy est au plus bas de la popularité des présidents de la 5ème république avec 66% d'opinion défavorable ). Il n'est pas dit que les prochaines nominations changent la tendance.
Le pouvoir sans la responsabilité.
Mais évidemment ce qui restera de tout cela ce n'est ni l'effondrement de la politique étrangère et des valeurs françaises des droits de l'homme, ni la perte d'autorité de l'assemblée nationale ni la toute puissance d'un président de la république dont le chef de Cabinet a plus de pouvoir que le premier ministre.
Non, en fait il est probable qu'il ne restera rien que du temps perdu et une France dans un état lamentable au point de vue international. Pour ce qui est de la situation intérieure, les chiffres du chômage et de la dette intérieure sont si opaques, que la seule mention d'organisme de notations suffit à faire trembler l'Elysée. La dernière fois que la France a eu une aussi mauvaise image d'elle-même correspondait au référendum sur la constitution européenne (54,68% pour le non et 45,32% pour le oui) et on parlait à l'époque de la démission de Jacques Chirac.
Ainsi dans le cas hypothétique où un vote blanc était majoritaire, la situation ne pourra être pire à celle que nous vivons. C'est un peu malheureux.
Evidemment nous ne sommes pas dans une campagne électorale, et le peuple n'a rien à dire et n'aura rien à dire sur ce qu'il se passe en ce moment.
Pour rappel :
Dans le cas d'une élection qui mettrait en exergue une telle situation de crise, si le vote blanc est majoritaire, l'élection est annulé ( comme le serait une élection dont l'un de protagonistes aurait rendu des comptes de campagnes ne respectant pas les obligations légales, voire L118 du code électoral ).
Voilà les choses sont donc simples : Inéligibilité pendant 1 an des candidats et une élection dans les 3 mois. On efface tout et on recommence avec de nouvelles têtes. Une démocratie moderne.
Bonjour,
RépondreSupprimerje n'ai pas compris le dernier passage. Le code 118 ne dit rien à propos de vote blanc.
Et il ne me semble pas que le vote blanc permette de rendre une élection invalide ... (ça serait trop beau sinon, non?)
J'ai loupé un truc ou bien ?
cordialement
non c'est justement le problème.
RépondreSupprimerPrenons l'hypothèse que le vote blanc soit reconnus, il provoquerait en cas de majorité les même situations qu'une annulation d'election comme citée par l'article 118.
On ne dit pas "où en es t'on" mais "où en est-on"
RépondreSupprimerL'apostrophe en français sert à l'élision, c'est à dire qu'elle remplace une voyelle qu'on ne prononce pas.