02 février 2017

Le vote blanc dans la balance de l'union des gauches [Rappel]


Aujourd'hui pour unir la gauche de Mélenchon et le Parti socialiste frondeur, deux demandes sont mis sur le plateau pas «Les insoumis»

Une constituante d'une part et le vote blanc comptabilisé dans les suffrages exprimés d'autre part.
Dans le premier cas, c'est les moyens d'arriver à la 6 ème république qui est dans la balance. Car si l'objectif est clair, il est plus difficile de savoir comment l'atteindre. De notre humble point de vue si cette nouvelle constitution permettait de faire disparaitre les restes de monarchisme qui est incarné à gauche par Jean-Luc Mélenchon ce sera une grande victoire.

Mais parlons de l'autre proposition pour accorder un soutien à Benoit Hamon ou en tout cas avancer dans le sens d'une candidature commune.  Le vote blanc, incroyable, est ce second argument. Mais comme cette idée ne fait pas partie de l'ADN des deux partis, son élaboration est encore soumise à ces défauts de naissance. 

Nous pensons depuis longtemps qu'il faut substituer les slogans aux questions morales sous-tendus par la reconnaissance du vote blanc. 
Il y a en effet derrière l'idée de cette comptabilisation, un principe de veto citoyen. Un veto sur un candidat ou bien une décision. Si un candidat ne recueille pas la majorité des voix, il n'est pas élu, cela parait logique. Si c'est le vote blanc qui recueille la majorité des suffrages, les électeurs refusent de choisir. La fougue naturelle du peuple, l'élan pour trouver un leader est stoppé. Alors que faire, sinon réessayer ? Réessayer avec un autre candidat, avec une autre proposition plus adaptée à l'enjeu de l'époque est dans la logique. 

Maintenant il y a la technique. Est-il saint de comparer une non expression avec des choix clairs. Si cela fait parti des oppositions faites au vote blanc, elle n'est pas injuste.  Le travail de conviction et de discussion ne peut pas être mis sur le même plan qu'un refus de choix. C'est même très exactement l'opposé : la démocratie est l'art de faire des choix pour le bien public. C'est pourquoi je pense qu'il faut acter avec cette évidence en comparant pour la victoire le nombre de voix exprimée en faveur d'un candidat ou d'une proposition avec, à côté, toutefois, un vote blanc révocatoire. 

Ainsi les résultats sont exprimés en rapport de force politique d'un côté et le vote blanc vient en soutien ou en véto à l'expression de ces rapports de force. 
Prenons un exemple : 

Le candidat A, B, et C se présente à une élection. Au premier tour, ils obtiennent pour 1000 électeurs s'étant inscris, respectivement 150, 270 et 250 voix. Il y a 200 vote blancs et 230 abstentions. Selon la proposition que nous faisons, ce sont les candidats B et C qui sont qualifiés au second tour.

Si lors de ce premier tour le vote blanc avait obtenu 300 bulletins et l'abstention 130, l'élection aurait été annulé. Évidemment le même principe est appliqué au second tour. L'idée est donc de donner au citoyens la possibilité de refuser les choix qui lui sont donnés. Puis, ensuite, de faire d'autres propositions.

C'est donc moins un vote blanc comptabilisé qu'un vote blanc révocatoire qui devrait être préféré.

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