Vanneste ou l'abomination de la charité
Pardon pour ce hors-sujet (général et personnel), il y a des comportements qui me révolte.
Voici que Christian Vanneste, Député à l'assemblée nationale, remet le couvert en terme d'opposition au valeurs républicaine. Il demande en effet que soit inscrit dans la la loi la possibilité de dénoncer l'infériorité de certaines pratiques sexuelles. à cette fin, le terme d'infériorité morale, serait permise par la modification de la loi créant la Halde.
Ces modifications argumentée sur le thème de l'article 10 de la Convention Européenne des droits de l'Homme, passe au dessus du deuxième alinéa de l'article 8 qui prévaut donc et qui exprime :
Article 8 - Droit au respect de la vie privée et familiale :
1.Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance.
2. Il ne peut y avoir ingérence d'une autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu'elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l'ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d'autrui.
Je ne suis pas juriste mais j'ai tendance à suivre l 'avis de H. Mazeaud qui indique en conclusion d'un de ces cours : "La règle de morale a pour but de nous dire ce qui est juste, et aussi ce qui doit être fait par chacun de nous au-delà de la justice, sur le terrain de la charité."
Charité qui manque singulièrement à Mr Vanneste.
Son discours est pourtant clair : " il doit être possible [..]qu'un chrétien, un juif et un musulman puissent faire valoir l'infériorité morale des comportements homosexuels par rapport à ceux qui fondent le mariage entre un homme et une femme...".
Son argumentation se place frauduleusement sur le plan du texte républicain, Il cite encore la liberté d'expression tel que définit dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ( article 11) auquel il n'est pas difficile de répondre :
Article premier - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
A cela cet élu pourra toujours répondre que l'utilité commune de la pratique homosexuelle peut être questionnée. Questionnée, débattu, cela me choque mais pourquoi pas, de toute manière, la discussion se conclura par : "c'est une question personnelle". A mon sens la loi ne doit défendre qu'une seule chose "la dignité humaine"... et non autoriser à la stigmatisation qui ne sert ni l'intérêt général ni la le rétablissement de valeurs démocratiques et républicaine. Si pour ce monsieur l'homosexualité va à l'encontre de la dignité humaine, c'est son droit de le penser. Quant à le dire dans un texte officiel, je crois malheureusement que cela est illégal. (Pourrait on saisir la Halde à ce propos d'ailleurs ?). Il n'en reste pas moins que :
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.
Mr Le député relisez vos fondamentaux.
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