Triste abandon de débat politique
J'avais déjà regretté l'absence de débat de fond, La suisse
a déjà fait son coming out en terme d'immigration mais cela semble avoir été géré nettement différement. Dans tous les cas, malgré " l'accord historique", la question de fond ne semble pas être réglé et son voyage médiatique et annoncé comme tel permet simple de nourrir l'autre camp . La question principale reste l'augmentation de l'influence des islamiste en banlieue. et cette question est éludée de manière assez inconfortable par Nicolas Sarkozy. Je me permet de reproduire le post de Jean michel apathie sur ce sujet, (le blog ne possédant pas de trackback ) :
Retour sur l'interview de Nicolas SarkozyEffectivement c'est trés grave, et c'est là la seule vérité sur lequel sera jugé Nicolas Sarkozy . De là à regrétter le vide absolue et l'inconscience de ceux qui préfèrent discuter de manière plus politicienne , il n'y a donc qu'un pas. Mais que me répondra t'on quand je parlerai du vote blanc ? Qu'il faut toujours choisir un parti, qu'il y a toujours un parti qui gére avec sincérité d'un sujet. Que le vote blanc ne sert à rien et pourtant les faits sont là: Le fond n'est pas abordé. c'est probablement cette rupture là que les français attendent.Curieusement, un point important de la note de Jean-François Cordet, le préfet de Seine-saint-Denis, publiée dans Le Monde de mercredi dernier, est passé inaperçu.
Le voici, tel que l'a restitué le journal:
Le préfet évoque en particulier le sort des jeunes, principales victimes du chômage. "Ces classes d'âge sont aujourd'hui fortement travaillées par l'islam, et sans doute le plus intégriste", écrit-il, en donnant l'exemple des femmes intégralement voilées, de plus en plus nombreuses dans les lieux publics. L'influence des intégristes est visible "à chaque réveil de l'agitation dans telle ou telle cité", affirme M. Cordet : "Le relais de la gestion locale est pris par les 'barbus' que l'on voit en compagnie des 'animateurs' ou 'médiateurs' divers, dans des déplacements destinés (disent-ils) à calmer le jeu (parfois avec la complicité tacite de certains élus)."
D'où la question, posée au ministre de l'Intérieur, en toute fin d'interview, vendredi:
Dans la note du préfet de Seine-Saint-Denis qu'on a beaucoup commentée, un aspect est un peu passé inaperçu : "Ces classes d'âge, écrit le Préfet - il parle des plus jeunes - sont aujourd'hui fortement travaillés par l'islam et sans doute le plus intégriste". Il a raison ? Il a tort ?
Nicolas Sarkozy: Exact. Il a parfaitement raison. Exact. Et c'est un problème considérable dans notre pays. C'est un problème auquel nous faisons face. Je dois dire d'ailleurs : l'irresponsabilité de certaines associations politisées sur l'affaire du squat de Cachan ou sur l'affaire de l'immigration. Nous payons une politique de l'immigration qui n'a pas été organisée, qui n'a pas été voulue, qui n'a pas été revendiquée, qui fait que nous avons accueilli pendant des années, des femmes et des hommes pour qui nous n'avions ni logement, ni travail alors même que toutes les autres démocraties dans le monde, faisaient le choix de l'immigration du travail. Voilà le résultat des choses et voilà ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays. Eh bien, il fallait qu'il y ait quelqu'un qui se lève pour dire : maintenant, ça suffit.
Dans sa réponse, Nicolas Sarkozy confirme ce que le prefet de Seine saint Denis a écrit. Mais très vite, il dévie, et parle de Cachan, et de l'immigration en général.
Il n'en reste pas moins que le fait semble établi, puisque évoqué par un préfet et confirmé par un ministre.
Sans bruit, de manière presque souterraine, avec l'assentiment muet d'élus qui, débordés par la situation, constatent que l'islam radical offre une forme d'encadrement à une partie de la jeunesse de ces quartiers en mal de repères et souvent sans activités, un terrible problème est en train de se solidifier au coeur même de notre territoire.
L'histoire s'écrit parfois ainsi. On se polarise sur des difficultés qui, par ailleurs, ont leur importance. Mais pris dans la polémique, accaparés par les émotions du moment, nous négligeons les indices, ignorons les alertes que, pourtant, certains formulent ou mettent en évidence. Et puis un jour, on se réveille, douloureux de constater l'ampleur prise par un problème auquel il faut faire face dans l'urgence et l'impréparation.
Ce qu'a écrit le préfet de Seine-saint-Denis, je n'ai pas le souvenir de l'avoir lu sous la plume d'une autorité aussi importante. Nous aurions tort de négliger ce fait. Il devrait nous alerter davantage et susciter une prise de conscience avant qu'il ne soit très tard.
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