29 avril 2005

La citoyenneté européenne à l'épreuve du vote blanc

Quelques infos d'agumentations.
Lors d'un colloque, en pologne, sur la citoyenneté européenne:
Le politologue Gérard Grunberg:
"Ce qui est frappant c'est quand on regarde les vingt-cinq pays - on a pu le constater après les élections européennes - on voit qu'il y a très peu d'abstentionnistes qui s'abstiennent d'une manière constante, ce que l'on appelle l'abstentionnisme structurel ou d'indifférence. D'après un sondage postélectoral, 80 % sont des abstentionnistes intermittents. Ce qui augmente, ce n'est pas donc l'abstentionnisme d'indifférence, mais un abstentionnisme à forte dimension politique qui concerne les citoyens qui ont un intérêt pour la politique mais qui ne se retrouvent pas dans le système politique tel qu'il fonctionne et dans l'offre politique... ".
Gérard Grunberg est directeur de recherche au Centre d'étude de la vie politique française. Il est président de la section 40 du CNRS et directeur du programme de sociologie politique dans le DEA d'études politiques de l'IEP de Paris.

Et quel est le message des dissidents aux yeux de Marek Ziolkowski de l'Université de Poznan, en Pologne ? Est-il toujours présent ou bien s'est-il effacé avec le temps ?
« L'héritage des dissidents n'est pas mort. Les dissidents ont réalisé leur rêve. Leur but a été réalisé, celui de bâtir une société tout à fait libre. Je crois que c'était la première phase nécessaire, mais pas suffisante pour atteindre d'autres buts. Dans quelques éléments, c'était naïf. Les dissidents parlaient toujours de la dimension politique, mais ils n'ont jamais touché les questions économiques, les questions liées à la vie quotidienne qui pour les populations de l'Europe centrale sont maintenant le défi principal. Il faut justement s'adapter à ces insuffisances de la vie quotidienne


Pour ceux qui entendrait les remarques sur le fait que l'abstention est un fait provenant d'une certaine faignantise ou du beau temp, etc ...Il se trompe. L'abstention vient de l'enjeu politique du scrutin proposé comme le montre le politologue Gérard Grunberg. Un étude de l'INSEE montre aussi que les votes deviennent des abstentions sytématiques (pdf) . Si l'abstention est un enjeu politique cela conduit à voir un système politique qui favorise la désaffection démocratique compte tenu de la tendance actuelle à gommer les idées politiques dérangeantes, réduisant ainsi l'enjeu politique au stricte nécéssaire. Ne pas considérer, le vote blanc comme un des moyens de rassemblement politique et d'entrainement démocratique est donc criminelle ( pour la démocratie évidemment ).

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