29 octobre 2006

La participation politique, un devoir civique et citoyen

Plusieurs raisons à ce "re-pompage" honteux de cet article. D'abord la photo est superbe,
puis cela répondra avantageusement à une partie de l'article d'éconoclaste
qui à mon avis ne voyage pas assez et ne sais pas à quel point le congo est aujourd'hui plus que jamais
"rempli de pensée magique et absurde"...
Dans ce pays, l'ONU organise les prochaines élections et dans un reportage passé au 19-20, il y avait ce responsable onusien qui admet qu'il y a eu 25% de bulletins nuls, signe d'engagement démocratique, rendu stérile par le manque d'information et l'ignorance du pays ayant souffert pendant quarantes de violentes guerres. Ici le slogan est : "vaut meux voter que violer", en France c'est "vaut mieux voter que bruler [des voitures, des bus]". Il faut savoir de temps garder du recul sur nos bases et ne pas forcément les considérer comme acquises. bonne lecture.

(Kimpwanza 29/10/2006) - Les citoyens disent souvent « je ne fais pas de politique, cela ne m'intéresse pas, je ne m'en occupe pas, je n'y comprends rien ». Ces phrases et bien d'autres sont prononcées de la manière la plus méprisante, comme si la politique était quelque chose de méprisant, de sale.La politique s'occupe de nous. Les impôts, les lois et règlements sont des fruits de la politique. (...)

Qui fait les lois ? Les élus encore, et le gouvernement qui en est l'émanation. Ces élus ne sont-ils pas des hommes qui ont été choisis par le peuple pour administrer en son nom les villages, les villes, gérer les départements et les sous- préfectures ?

Si on ne fait pas de politique, on refuse naturellement de participer à leur élection. On s'abstient, cela est reconnu en démocratie. Le seul droit qu'entraîne l'abstention, c'est celui de se taire et obéir, on se croirait encore au moyen Age. Chacun dans ce pays, peut s'exprimer. La première façon de s'exprimer, c'est de voter. S'abstenir, refuser délibérément d'être un sujet comme au temps du servage. Au contraire, participer à la vie de la communauté à laquelle on appartient, voter, c'est être un citoyen. Et c'est déjà, qu'on le veuille ou non, faire de la politique. La participation politique est l'affaire de tous. La participation à la vie politique est une des expressions essentielles du civisme au sein d'une communauté nationale, expressions que le citoyen est appelé à assumer et à reproduire dans son comportement de tous les jours.

Le civisme lui se conçoit en toute démocratie dans le sens d'amener le citoyen à se convaincre de la nécessité d'adopter le comportement civique requis dans la communauté nationale. C'est pourquoi, la démocratie n'est réalisable que si une formation civique et politique appropriée est assurée à la population concernant les droits et les devoirs du citoyen vis-à-vis de sa communauté nationale. Est-il important de participer à la politique ? Et si cela est justifié, de quelle manière cette participation aux affaires publiques de la cité doit-elle se réaliser pour qu'elle soit correcte utile et efficace ?

Tout citoyen majeur ressent intimement, c'est appel politique. Il est naturellement appelé à participer à l'activité politique de la nation simplement parce qu'il se reconnaît d'une manière ou d'une autre, se sent responsable de l'histoire et de la destinée de cette communauté dont il fait corps. Chacun est ainsi appelé pour le bien de tous, un acteur politique. Le citoyen ne doit s'exclure ni être exclu de la vie politique de son pays, aucun n'a le droit de laisser les individus médiocres et brouillons diriger une communauté.

Participer aux affaires publiques de son pays, c'est reconnaître que la politique, lieu suprême de décisions, est très importante pour être abandonnée entre les mains des personnes médiocres. La population fait un effort de création de paix et de justice sociale, d'ordre et des possibilités d'épanouissement de tous. Elle est de ce fait une activité de noble intention qui doit être assumée par tous, et orientée par les seules personnes qui s'efforcent au mieux d'échapper à la médiocrité. C'est pourquoi, la tâche de la communauté à laquelle chacun est appelé à collaborer, est d'éliminer l'injustice, un mal qui divise et tue, et de faire triompher le bien qu'est la justice qui seule permet l'intégration, la cohésion et la coexistence harmonieuse.

Ainsi, l'une des exigences les plus fondamentales pour les dirigeants politiques, les gouvernants et tous ceux qui assument les fonctions. C'est l'usage correct de l'autorité ne jamais négliger l'accomplissement des tâches relatives à son autorité et ne jamais abuser de cette dernière, pour ne pas tomber dans l'incivisme. La visée dernière de la participation politique est de faire en sorte que le pouvoir se distingue le plus largement le plus harmonieusement et le plus équitablement possible parmi les différents membres de la cité et que l'autorité politique assure à chacun et à tous un maximum d'épanouissement spirituel, moral, social et matériel par un partage équitable, des chances de vie et de survie. Certes, comme le dit Alfred Pose « l'homme politique est un homme et en tant que tel, il est faible et est perpétuellement enclin à abuser de son pouvoir. Mais l'idée de la nécessité et de la noblesse de la fonction qu'il assume doit constamment le forcer à revenir sur le chemin de la moralité, de la justice et du bien commun à garantir ».C'est là, le comportement civique d'un dirigeant politique exemplaire, conscient de sa responsabilité devant les générations présentes et à venir.

Chrysostome Yves-Laurent

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Messages les plus consultés