23 mai 2007

6 Candidats Blancs à défaut de Bulletins blancs

Aujourd'hui lorsqu'un électeur se déplace pour aller voter blanc, démarche manifestement délibérée et indéniablement civique, il ne peut exprimer le fait qu'aucun candidat ne remporte son adhésion. Le vote blanc, n'est en effet pas comptabilisé dans les suffrages exprimés. Légalement il a autant de conséquences qu'une abstention.

Quoiqu'il arrive dans les bureaux de vote traditionnel aucun bulletin blanc n'est mis à disposition de l'électeur, seuls ceux équipés de machine à voter permettent l'enregistrement de ce vote.

Aussi, le Parti Blanc, militant de la prise en compte de ces votes, propose des candidats depuis les élections de 2001 sous l'impulsion de son fondateur Blaise Hersent-Lechatreux. La première élection Municipale à CAEN a vu la liste « Bulletin blanc mais reconnu » obtenir un résultat de plus de 8% de suffrages exprimés. Cela a permis de démontrer que ce vote devait avoir le même score électoral qu'un vote pour un candidat traditionnel tant la volonté de cette expression est grande. Une expression demandée par une majorité de Français* sera donc représentée par six candidats à travers la France sous l'étiquette Parti Blanc (Divers) :

Géraldine GRÜN-NEVERS à Strasbourg( 67) – 2ème Circ., 30 ans suppléée par Elisabeth Sorensen. ( Media:Strasbourg@partiblanc.fr )

Carole HERSENT-LECHATREUX à Caen (14) – 1ère Circ., 34 ans suppléée par Angéline Bailleul. ( Media: Caen@partiblanc.fr )

Marie-Laurence GAILLOT à Toulouse (31) – 4ème Circ., 35 ans supplée par Karima Tamacha. ( Media : david.baz@partiblanc.fr)

Mehdi GUIRAUD à Paris (75) – 16ème Circ., 31 ans suppléé par Germain Suignard. ( Media : paris@partiblanc.fr )

Xavier FORSANS à Bordeaux (33) 3ème Circ., 40 ans suppléée par Catherine FORSANS-MESMACQUES. ( Media : bordeaux@partiblanc.fr )

Alain ASSOUAD à Marseille (13) 2ème Circ., 58 ans suppléée par Marielle Winteler. ( Media: marseille@partiblanc.fr )

Plus d'information sur http://Legislatives.partiblanc.fr

Strasbourg,20 minutes : une candidate à part


Dans 20 minutes Strasbourg à la page 3 les strasbourgeois trouveront cet article.
Un peu à l'écart des autres.... ça tombe bien nous le sommes.

BLANC Parmi les dix-sept candidatures, on note cellede Géraldine Grün-Nevers, 30 ans.Elle représente le parti blanc, qui milite pour la prise en compte des votes blancs lors des dépouillements électoraux.

Carole Hersent-Lechatreux Relance le Parti Blanc

C. Hersent-Lechatreux relance le Parti Blanc
La soeur du Créateur de ce parti prend le relais sur la 1ère Circonscription du Calvados. Une candidature pas pour du beure, plutôt contre l'abstention.

Sous-titre image:
Carole Hersent-Lechatreux, candidate du Parti Blanc dans la première circonscription du Calvados ( Caen1 )

"J'ai décidé de reprendre mon nom de jeune fille." Manière de rendre hommage à son frère, Blaise. Carole Hersent-Lechatreux sera une des six candidats dans toute la France à porter les couleurs du Parti Blanc. Elle se présente dans la première circonscription du Calvados (Caen1) pour un mouvement que le jeune homme avait créé.
Un parti blanc, pourquoi faire ? "Il sert uniquement à comptabiliser les bulletins blancs. Pour éclaircir le paysage politique. Si les gens avaient eu la possibilité d'exprimer leur mécontentement en 2002, on peut se demander si l'élection aurait eu le m^me visage."
Initié par Blaise Hersent-Lechatreux en 2000, ce mouvement symbolique avait enregistré un score significatif lors des dernières élections municipales de 2001, à Caen : "8,08%". L'année suivante , les élections législatives avaient été moins favorable, avec un résultat autour de 1%.
Pour Carole Hersent-Lechatreux, assistante sociale de 34 ans, mariée, deux enfants , cette candidature n'est pas une première . Je me suis présentée en 2002, à Honfleur." Une quatrième circonscription qui lui avait accordée seulement 0,7% des voix.

Anecdotique. Qu'importe. Avec sa suppléante, Angéline Bailleul, également assistante sociale, 33 ans, pacsée, un enfant il s'agit de trouver un moyen de lutter contre l'abstention, "tant que le vote blanc n'aura pas été reconnu". D'ailleurs, elle respecte ses principes. "Si je suis au second tour, une lettre a été transmise à un huissier; je démissione."
Josué JEAN-BART.
Caen, le nord ouest(OUEST France)

Le monde vire colombani : Et maintenant on fait quoi ?

L'expulsion de Jean-Marie Colombani fait suite à de nombreuses erreurs et décisions industrielles qui vise la croissance économique plus que la l'amélioration de la qualité. La société des rédacteurs sanctionne donc bien cela.

Le remplacant, nommé par Alain Minc ( proche de Nicolas Sarkozy ) sera observée à la loupe politiquement. Les rumeurs d'une forme de népotisme est en effet en oeuvre dans les contre -allées du pouvoir. Avec la venue d'étienne Mougeotte à l'élysée. - j'ai entendu ça ce matin - mais je me demande encore si c'est vrai ..
Les diverses "nominations" de proches du président de la république à des postes de direction de médias.

Comment cela va t'il se passer dans ce vénérable journal le monde ? Comptabiliser les votes blancs auraient permis à M. Colombani l'opportunité de proposer une alternative à la situation du journal. Alternative qui aurait justifié l'éxistence d'une contre proposition et donc d'un nouveau responsabl, au cas où JMC n'avait toujours pas réussi à convaincre.

22 mai 2007

Candidats Blancs : Toulouse

La candidate de Toulouse est encore visible sur le site de France 3 Dans le journal régional des Midi-pyrénées, diffusée le Mardi 22 Mai à 12h 07 et quelques... (Format WMV nécessitant le player WMP10 )
Je tiens à exprimer ma sincère admiration : Marilo s'en est superbement tirée malgré les nombreux pièges tendus par le journaliste.
Comme par exemple, ces premières images où le journaliste souhaitait que notre candidate marche à contre courant de la flèche. Le message n'ayant jamais été celui là, elle a préféré aller dans le sens d'une meilleure démocratie c'est à dire dans le bon sens...

Bravo donc à Marilo pour la présence d'esprit.

21 mai 2007

Une bonne raison de raison de mettre des bulletins blancs dans les bureaux de vote

En lisant ce message, il m'a semblé qu'un élément majeur obligerai l'état à mettre des bulletins blancs dans les bureaux de votes...

Par pitié je n'arrive pas à m'enpécher de rire ...

20 mai 2007

Le vote blanc est moins confortable que le vote d'adhésion

Souvent j'entends dans les tractages que le vote blanc est une position confortable dans laquelle on ne choisit ni lun ni l'autre camps.

Ainsi j'ai lu sur un forum de discussion :

La pire attitude consiste à se prétendre neutre par sagesse, alors
qu'on agit par égoïsme ou par paresse : Il est tellement plus
confortable se laisser porter par les vents dominants !
Il n'y a rien de plus faux. l'égoïsme est plutôt l'expression d'une éxigeance profonde pour le pays. La supposé situation où le votant blanc ne serait qu'un râleur incapable de prendre ses responsabilités est une démontration d'une vision bien peu démocratique des Français. Cette attitude est la conséquence d'une période où les politiques n'ont pas réussi à adapter leur comportement aux nouvelles éxigeances des individus. Cette attitude de rejet peu respectueuse de la dignité humaine qui tacitement explique qu'il vaut mieux s'abstenir que voter blanc.

Pourtant un votant blanc est un atout dans le débat politique. Un votant blanc tout comme une personne qui s'exprime politiquement et donne une parole à sa vision de la société, est celui qui permettra de sortir des clivages sociaux et économique traditionnelles. Il s'agit bien d'un outil supplémentaire à notre démocratie.
  • D'une part par son attitude civique.
Aller voter, défendre une conception utopique d'une société , et même d'une communauté où les citoyens peuvent coéxister en acceptant leurs différences. Magnifique rassemblement dont la seule raison d'être est bien l'expression des différences.
  • D'autres part parce que son geste signifie bien qu'il a une vision d'ensemble de la situation politique.
Un votant blanc est souvent celui qui a envisagé tout les votes. Pour beaucoup il reste le seul capable d'expliquer la vision de chacune des propositions politiques, parce qu'il sait exactement pour quelles raisons il n'en choisit aucune.

19 mai 2007

Géraldine enfin Candidate

Ils sont six à travers la France Voici la fin des aventures de Géraldine ...


Gégé enfin candidate
Vidéo envoyée par partiblanc

Abstention catastrophique et vote blanc massif en Algérie


Le Peuple algérien s'est exprimé ce dernier mercredi. Nous regrettons que pour exprimer le rejet des politiques ils aient utilisés l'abstention. Cependant Parmi ces 6 millions et demi de votants prés d'un millions d'électeurs ont déposé des bulletins blancs. cela ramène le score du vote blanc a près de 13,6 % !!!

Le rejet est donc bien massif de ce gouvernement qui manie avec peu de dextérité la langue de bois, voyiez ce discours :
«Pour moi, le taux de 35,65% ne traduit par un désintéressement chez les citoyens pour l’action politique. Bien au contraire, cela prouve que l’Algérien est devenu plus exigeant et espère que l’approche politique s’adapte d’une manière plus concrète aux mutations auxquelles fait face le pays»
explique le ministre de l'intérieur Yazid ZERHOUNI.

Cela en devient absurde ...

18 mai 2007

[Colère Blanche] : La démonstration d'un système qui écrase..

Quitterie Delmas ne sera pas candidate sur la 10ème circonscription. Je ne vote pas UDF, je n'habite pas sur cette circonscription. J'ai juste croisé cette jeune mère de famille dans mes pérégrinations pré-électorales. Je trouvai son engagement impressionant et je n'ai pas eu de mal à dépasser son jolie minois pour voir que c'était une femme avec du fond. Avec du coeur.

Je suis triste pour elle , je suis triste pour le nouveau parti de François Bayrou qui n'a à mon sens rien de démocrate mais plus de machine à le faire élire lui.

Je suis en colère aussi parce que ce que je savais sans l'avoir vécu, c'est que le système est vérouillé. On me dit souvent à propos de ma bataille pour la reconnaissance du vote blanc, qu'il vaut mieux changer les choses de l'intérieur.

La démonstration est faite :
Ce n'est pas possible.

Pourquoi ? Patrick Lozès, que j'ai croisé, lors de l'enregistrement d'une émission de radio sur Générations 88,2, m'a expliqué qu'il ne suffit pas de faire campagne pour avoir une investiture (!)
Et que faudrait-il faire ?

Ensuite ce que fairons certains partis ici et là c'est de valider la bonne coopération de celui-ci ou bien de celui-là par l'argent par la bonne obéissance.

La liberté ? Quelle liberté ?
Il n'y a rien de libre à faire ce que l'on nous demande de faire. Il n'y a aucune liberté, lorsque seule l'obéissance est récompensé. La liberté est un combat de tous les jours, pour soi, pour les autres, pour tous ce que nous laisserons sur terre.

Je suis profondément triste de cette injustice. La concurrence n'est pas combattu comme il se devrait mais elle écrasé sous le rouleau compresseur d'une machine électoraliste.
Je me suis dit dés la montée du François Bayrou qu'il canalisait un vote de défiance. Il était normal que politiquement on canalise cette contestation. Je ne vais pas lui jeter la pierre c'est ce que je fais aussi. Mais là où je commence à me poser des questions , c'est sur l'aspect , en effet, un peu personnel de l'engagement. Il lui reste encore à faire la preuve de sa bataille pour l'intèrêt général.
Il vient de donner un symbole inverse à cela , car en ne favorisant pas une autre personnalité - forte c'est vrai, et alors ?- il y a un risque de se voir accuser d'égocentrisme...

Un jour le vote blanc viendront sanctionner ce genre de calcul d'appareil. Mais ce sera demain.

Quitterie, aujourd'hui le moment de la déception, demain la bataille reprend, nourrie par hier et aujourd'hui. Demain ton énergie à nouveau. Demain à nouveau la bataille. Les batailles que j'éspère encore à l'intérieur du système. Des batailles parmi d'autres qui seront des victoires comme celles que tu as gagné sur nos âmes.

35% pas d'abstention , de participation !!

L'algérie sombre dans un gouffre démocratique qui ne devrait pas être acceptable. Il est étrange que peu de pays réagiront à ce score scandaleux donné par la popualtion à sa démocratie...
35,51 % de participation, cela signifie que sur les 18 millions d'électeurs sur une population totale de 33 Millions seulement 6,5 millions d'électeurs sont allés voter. soit la moitié de la population -à comparer avec les deux tiers de la population française qui est inscrite- les deux tiers ont décidé de ne pas s'exprimer !

Cette part de la population fait suite à une autre abstention massive de 58 % en 2002. Evidemment cette fois ci contrairement à 1992 il n'y avait pas l'épouvantail de du parti Religieux-extrême pour faire peur. A tel point qu'à l'époque l'élection fut purement et simplement annulé.

Mais il semble plus facile pour certain gouvernement d'exprimer un rejet, au risque de mener le pays à une guerre civile que de laisser un peuple exprimer un autre choix.

15 mai 2007

Géraldine Grün-Nevers retire son dossier à la préfecture de Strasbourg


Dossier des législatives à Strasbourg
Vidéo envoyée par partiblanc

Le gouvernement 2007 ou 2002 ?

Le rassemblement que Nicolas Sarkozy est-elle une stratégie politique ou une ambition de réelle ouverture ? Sur le devant de la scène, il y a certe, des figures de gauche, mais Bernard Kouchner peut elle être considéré encore comme une personnalité de gauche tant sa popularité est grande en France.

Le nouveau président de la République doit montrer pendant les 100 premiers jours sa détermination à vouloir changer les choses. Il y arrivera peut-être avec l'aide d'un François Fillon apparament aussi décidé. Car l'envie de rénover la démocratie après un tel score aux élections présidentielle vient de loin :

Nous devons donc réfléchir simultanément à des changements institutionnels profonds et à des nouvelles pratiques politiques qui pourraient en préparer l’adoption par le peuple français.
A croire que cet envie de changement va même bien au delà de ce qu'on pourrait croire, tout en semblant renier un certain gaullisme :
La situation internationale et nationale devait conditionner l’établissement d’un régime politique centralisé, volontariste ; un régime incarné par un monarque républicain, servit par un Etat souverain et dominateur. [..] Cette époque est révolue.
Ces éléments semble transparaitre dans les consultations politiques. Est-ce que cela ira jusqu'au réforme politique que même Bernard Kouchner pense positive ?
C'est peut-être cela l'erreur du Parti Socialiste : regardant sur sa droite , elle ne regardait pas les coups venir sur sa gauche.

14 mai 2007

Pour les législatives : les petits retenteront encore leur chance.

Mais c'est quoi un petit candidat ? c'est peut-être pas que ça.
En tout cas au Parti Blanc ça sera ça..
Mais c'est pas encore tout validé ... il reste encore des cases blanches...

RFI et lieux commun: Compte rendu d'entretien

Je ne veux pas m'éterniser sur le podcast de lieux commun. Eolas m'a simplement un peu crucifier par son talent. Juste une petite remarque c'est assez étonnant à quelle point j'entends un décalage entre notre ressentie du débat et le traitement du débat.

Ensuite voici le résultat du débat à RFI .
bon oui je sais j'ai été particulièrement mauvais. Au début je bafouille, tout le temps je perds pieds. J'ai du mal à trouver mes arguments, je n'étais pas très préparé à ce type de débat. Vous pouvez donc avancer très largement et laisser derrière le premier tiers du débat.

Ce débat s'est déroulé dans les débats du jour de RFI animé par Jean-François Cadet
et avec en face de moi Didier maus.

13 mai 2007

François Hollande met les vote blancs dans l'abstention..


Ce soir Dans l'émission du France-Europe Express, François Hollande s'exprime sur l'abstention. En estimant que cet abstention démontrera si c'est bien sur Nicolas Sarkozy que c'est faite la formidable participation.

Cependant François hollande parle un peu du vote contestataire et hésite à placer le vote blanc dans la contestation ou dans l'abstention.

Je vous le rappelle encore une fois monsieur le secrétaire général du Parti Politique :
Dans une élection il y a les inscrits et les non-inscrits.
Dans les inscrits il y a des abstentionnistes et les votants. Dans les votants il y a les bulletins exprimés et les bulletins invalides. Dans les bulletins invalides il y a les bulletins nuls et les bulletins blancs.

Bref un abstentionniste est très différent d'un votant. Et un votant blanc est très différent d'un votant qui choisit un candidat. voilà: je me déplace , je vote , je compte, point.

10 mai 2007

LE conseil constitutionnel appuie l'absence de machine à voter

Outre un calcul plus précis qui permet de recalculer la légitimité de Nicolas Sarkozy :
En effet il a obtenu 50,84 % des voix des votants.

Le conseil constitutionnel indique :

Les incidents et les délais d'attente liés à l'utilisation des « machines à voter » ont été réduits. L'expérience de cette élection au suffrage universel a cependant montré que les formes traditionnelles du scrutin - enveloppe, bulletin, isoloir, urne, puis dépouillement, recensement des voix et proclamation - participent à « un rituel républicain » dont l'importance ne doit pas être sous-estimée.


Paradoxal puisque Monsieur Jean-Louis Debré déclare :

Certains, même si les choses se sont mieux déroulées au deuxième tour, nous ont fait part de leurs réticences à l'égard des machines à voter.

Je crois, pour ma part, que cela provient du fait que le problème posé par les machines à voter est plus psychologique que technique.

L'usage de l' urne et des bulletins, le dépouillement manuel rendent palpables et familières les opérations électorales. La présence de scrutateurs assure un contrôle mutuel et visuel des opérations de vote. Tout cela est, d'une certaine façon, rassurant.

L' apparition des machines à voter ne permet plus cela, les habitudes sont bouleversées, les rites ne sont plus respectés.

Je rappelle que l' usage des machines à voter est ancien dans notre pays puisque le principe de leur utilisation a été autorisé en 1969.

Trois impératifs doivent être pris en compte :

1) offrir à nos concitoyens la certitude du respect de la sincérité du scrutin,

2) conserver intacte leur envie de prendre part au processus démocratique,

3) éviter de désacraliser le scrutin.

En effet, le vote est l'expression d'une célébration, celle de l'unité de la Nation.


En en espérant bonne réception à Pierre et Chantal.

Le nouvel economiste : Qui a peur du vote blanc ?

Cet article a paru dans Le Nouvel Economiste :

Pouvoir politique
Démocratie
Qui a peur du vote blanc ?
Choisir de ne pas choisir ? une “horreur politique” pour les partis mais un indicateur d’insatisfaction qui serait utile en démocratie.
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Selon un sondage, les motivations des électeurs blancs sont : le refus des candidats en présence (36 %), l’hostilité à l’égard de la politique (35 %), une marque de désintérêt (13 %) et enfin un manque d’information (11%).


Par bPhilippe Plassart

Le 22 avril dernier, on en a dénombré 536 000 au fond des urnes. Et l’on peut parier qu’ils seront encore plus nombreux le 6 mai au soir. De quoi s’agit-il ? Des bulletins blancs et nuls d’électeurs qui ont “choisi de ne pas choisir”. Une attitude qui ressemble en l’état actuel du système à un coup de pied pour rien dans la mare électorale puisqu’elle n’influe en aucune façon sur le résultat final. Ce qui fait dire à ses détracteurs que cette option revient à accepter ni plus ni moins que les autres décident à sa place. L’argument se veut dissuasif. Il n’empêche pas le vote blanc de progresser presque quasi inéluctablement. Lors des présidentielles de 1995, en % des inscrits, il avait atteint 4,9 % au deuxième tour, contre 3,1 % en 1988, 2,5 % en 1981 et 1,2 % en 1974. Lors de l’élection de 1969, celle du fameux “blanc bonnet , bonnet blanc” cher à Jacques Duclos, l’étiage était monté à 4,5 %, un chiffre voisin de la présidentielle de 2002 (4,4 %). Or une telle progression s’opère alors que rien ne n’est fait pour l’encourager. Qui a peur du vote blanc ?

L’amalgame bulletin blanc bulletin nul
“Pour les partis politiques, le vote blanc est l’ennemi. Ils ne veulent pas se créer une difficulté supplémentaire en le reconnaissant”, analyse Mehdi Guiraud, président du Parti blanc. Ce petit parti créé il y a une dizaine d’années pour promouvoir la reconnaissance du vote blanc aux élections tente régulièrement de présenter des candidats sous sa bannière. Mais pour l’heure, il a du pain sur la planche, car pas plus les partis politiques que la République n’aiment le vote blanc.
Depuis une loi de 1852, les votes blancs ne sont plus comptabilisés parmi les suffrages exprimés. Et le code électoral leur réserve un sort identique à celui des bulletins nuls. La différence entre les deux est pourtant importante. L’électeur qui vote blanc prend soin de confectionner son bulletin à l’avance – ce type de bulletin n’est en effet mis à sa disposition dans les bureaux – ce qui marque une démarche réfléchie de sa part. Toute la question porte sur l’interprétation de ce vote subliminal. Un sondage réalisé en 1998 indique les motivations des électeurs blancs : refus des candidats en présence (36 %), hostilité à l’égard de la politique (35%), marque de désintérêt (13%) et enfin manque d’information (11%). Il n’y a guère d’ambiguïté : le vote blanc marquant prioritairement le refus des candidats en lice exprime une défiance lourde vis-à-vis de l’offre politique .

Voter : choisir ou exprimer son opinion ?
Dans un échange d’arguments avec Mehdi Guiraud, le président du Parti blanc, Dominique Reynié, politologue, rappelle la finalité d’une élection. “La théorie du suffrage universel insiste sur la finalité “élective” de la procédure. Il faut choisir. La crainte du législateur est que la possibilité de spécifier le vote blanc amène de trop nombreux électeurs à s’y réfugier en dernière minute.” Un fait est significatif : les sondeurs en général évitent de proposer l’option sans opinion car ils savent que beaucoup de personnes se rangeraient spontanément dans cette catégorie… Et l’argument de la liberté d’expression ne saurait suffire à éluder la question : que faire des bulletins blancs ? La difficulté est si réelle que jusqu’ici, la Suède est le seul pays démocratique à la reconnaître (avec le Pérou).
En France, un sondage a fait revoter les électeurs du deuxième tour de la présidentielle de 1995 en incluant dans les choix possibles le vote blanc. Environ un quart des personnes interrogées (23 %) y aurait eu recours et parmi les participants qui ont voté pour Chirac ou Jospin, 14 % auraient voté blanc si cette option avait été possible. “L’effet sur les résultats serait considérable. Il n’y aurait pas d’inversion des vainqueurs. Mais Jacques Chirac au lieu de l’emporter par près de 53 % des suffrages exprimés aurait gagné avec 40 % des voix contre 37 % à Lionel Jospin. De quoi affaiblir la légitimité de tout président élu”, analyse Jérôme Jaffré, directeur du Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (Cecop).

Un “indicateur d’insatisfaction”
Constitutionnellement, l’élection du président se fait en France à la majorité absolue des suffrages exprimés. La prise en compte des votes blancs dans le décompte des suffrages exprimés obligerait donc à modifier la Constitution pour prévoir qu’au second tour la majorité relative suffit, reconnaît Gérard Vignoble, député, dans un rapport de janvier 2003 sur la reconnaissance du vote blanc. A l’époque, la proposition de loi portée par l’UDF avait débouché sur une demi-reconnaissance du vote blanc. L’amendement adopté prévoyait en effet leur décompte séparé, mais il n’a pas été voté par la suite par le Sénat. Dommage : la reconnaissance du vote blanc contribuerait à améliorer le fonctionnement de notre démocratie. Comme un thermomètre, il pourrait servir d”indicateur d’insatisfaction” utile pour les partis et d’aiguillon pour les appeler à se transformer et mieux répondre aux demandes des électeurs. “Avec le vote blanc, l’électeur ouvert au dialogue. C’est une façon de remettre le débat au cœur de la démocratie, mais avec une proportion de 25% de blancs de nouvelles élections devraient être organisées avec d’autres têtes”, s’enthousiasme Mehdi Guiraud. Alors à quand un bulletin blanc proposé dans les bureaux de vote ? Les premières expériences du vote électronique – celui-ci propose automatiquement une touche “vote blanc” – pourraient annoncer son développement que les partis politiques auront du mal à récuser.

08 mai 2007

Et pendant que nous votions à Paris :


Ils y étaient à Toulouse ...

Comme ça ils n'ont pas l'air nombreux mais c'est parce que ce n'est que sur la fin que la photo a été prise..

Mais voilà la dépèche du Midi est passé et Métro/Toulouse également.

Des bulletins blancs ont été distribués car voyez-vous; en France il y a des électeurs qui ont de la chance et ceux qui en ont moins...

Il y a ceux qui ont une machine à voter et ceux qui ne dispose pas de machine à voter et qui ne dispose de bulletins blancs non plus.
C'est triste mais c'est ainsi.
Il est donc juste que nous réclamions le RESPECT DE TOUS LES ELECTEURS.

07 mai 2007

Et si nous avions perdu 12 ans ?


En lisant le billet de Géraldine je me dis que les légitimités seront bien l'oeuvre des votes blancs.

Car on pourra enfin savoir si une majorité d'électeurs est favorable à son projet ou non. Ajouté à cela que cela nous permettras de ne plus perdre 12 années.

Voyez donc le résultat qu'elle met en évidence: Si le vote blanc était comptabilisé comme un suffrage exprimé, Nicolas Sarkozy serait rejeté par 49,17 % des électeurs et non par 46,94 %.

Quelle différences ? Dans tous les cas il ne s'agit pas d'une majorité, c'est exact. Et en démocratie c'est la dictature de la majorité.
Nous sommes d'accord.

Mais lorsque prés de quarante millions de personnes se déplacent aux urnes, peut-on se permettre de négliger les détails qui n'en sont plus. Aujourd'hui on peut vouloir mettre le doigt sur cette élection avec une majorité qui n'est pas celle que l'on croit. En l'occurence, Nicolas Sarkozy a également contre lui prés de 20 millions d'électeurs qui compte tenu du peu de mobilisation sur le programme de Ségolène Royal, ont majoritairement voté contre Nicolas Sarkozy. Cette très forte contestation fait certe face à une encore plus forte adhésion à son programme. Ce qui coupe la France en deux. Les éxités des vitrines cassés et coktail molotov en sont malheureusement une triste démonstration. Et pour l'instant à ce que j'ai pu entendre ou voir: Seule AC le feu et François Hollande ont su appeler au calme.

Tout cela pour dire, qu'une victoire à 1,67 % est une petite victoire. Une victoire qui peut appeler la contestation. Que la partie n'est donc pas gagnée.
Lorsque l'on ne fait pas attention à ce type d'indicateur on peut se retrouver comme en 2002 où l'élection qui précéda fut l'arrivée illégitime de Jacques Chirac en 1995. En effet Cette année là, si le vote blanc avait existé, les deux candidats aurait pu être rejeté et une nouvelle élection avec de nouveaux candidats aurait du avoir lieu.
Les chiffres de l'époque l'indique clairement : en comptant le vote blanc, Jacques Chirac rassemblait plus de voix contre lui (16 082 792) qu de voix en sa faveur (15 763 027). Cette majorité d'électeurs qui le rejette aurait du guider les pas d'une démocratie qui se respecte...
Quoique l'on puisse en dire, si on respecte la démocratie, ce sont bien ce type d'amélioration que nous devrions avoir.

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