09 avril 2007

Le vote blanc : volet présidentiel

Dans ce deuxième volet d'analyse de la note du centre d'analyse stratégique nous aaborderon l'aspect de l'election aux suffrages universel. Cet aspect est abordé dans un premier temps à travers le prisme du référendum. Le référendum en effet necessite une majorité de suffrages exprimé tout comme l'élection présidentielle. Dans ce cas, l'affirmation suivante est amené comme une évidence :
"Il suffirait en effet que le nombre de bulletins blancs soit supérieur à celui des voix positives. Le vote blanc s’allierait donc au « non » au sein d’une majorité de rejet"
Pourquoi le vote blanc s'allierait-il au "non" ? Exprime t'il la même chose ? Lorsque qu'un électeur vote blanc souhaite dire non à la question est-ce un refus ou un doute ? Il y a rejet et rejet. Certes Le rejet d'une question peut se manifester en disant "non" mais elle peut aussi être en exprimant une non-recevabilité de la question et dire "je ne peux pas répondre, reformuler votre question".

Du coup il y a une contradiction avec le cas péruvien qui justement fonctionne correctement :
Cela peut d’ailleurs, dans une certaine mesure, être rapproché du cas péruvien : le Jury National des Affaires Electorales est en effet tenu de déclarer la nullité totale des élections lorsque les votes blancs ou nuls, ensemble ou séparément, sont supérieurs aux deux tiers du résultat des bulletins valides.
00Effectivement dans ce cas le vote blanc ou nuls provoque la "nullité totale de l'élection" mais ne signifie pas qu'une réponse a été donné au référendum et dans ce cas l'élection est invalidé. Replanifié ou reformulé, il n'y a simplement pas de réponse donné à la question, il ne s'agit pas non plus d'un refus. On peut simplement prendre l'exemple du référendum sur la constitution européenne qui avec plus de 25% de vote blanc aurait put être reprogrammé six mois plus tard. Ce qui aurait permis de rediscuter l'information des citoyens et de sortir du contexte politique.

Dans le cas de l'élection présidentielle, Il y a une extrapolation de la théorie précédente : Les vote blancs s'additionneraient au vote de l'adversaire perdant. Cette logique n'ayant aucun bon sens, il aurait trés bien pu être interprétés comme en Grêce ou le vote blanc s'additionne au vainqueur. Selon l'interprétation faite dans la note :
Or, dans le cas du second tour, où ne peuvent se maintenir que les deux candidats arrivés en tête au tour précédent, une telle majorité ne relèverait plus de l’évidence.
puisque par exemple :
En témoigne l’élection de 1995. Si le vote blanc avait été comptabilisé comme un suffrage exprimé, l’élection de Jacques Chirac n’aurait pu être proclamée : ses 52,6 % se seraient en effet mués en 49,5 %, le plaçant en deçà de la majorité absolue.
Ce qui signifie que ceux qui ont voté blanc aurait très bien pu voter pour Lionel Jospin à l'époque... s'ils avaient deviné la règle établi ici. Très clairement l'interprétation dépend de la règle donné aux conséquences du vote blanc. Or cette règle varie au cours de la note: Au départ dans le cas des municipales les sièges vides ne sont pas concevable puis à la fin du document les votes blancs s'allient à l'opposition...
Il faudrait simplement s'accorder sur une règle : celle que je propose au début de l'analyse :
Aucun sièges ne pouvant être attribuée aux votes blancs, seul le rapport des votes blancs par rapport aux suffrages exprimés devra invalider l'élection.
La conclusion fera l'objet d'un billet..

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